La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Retraites: “Les parlementaires seront suffisamment éclairés”, assure Fesneau
Par Public Sénat
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"Les parlementaires seront suffisament éclairés" sur le futur système de retraites et son financement pour pouvoir voter en conscience sur le projet de réforme, a assuré mardi le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau.
"Les parlementaires auront les éléments sur le système d'arrivée, le système dit cible, ils auront des hypothèses et des éléments sur les transitions proposées, et après, au gré des discussions avec les partenaires sociaux viendra s'adjoindre la partie de financement qui ne concerne que le mécanisme entre aujourd'hui et 2027", a-t-il expliqué sur RFI.
A droite comme à gauche, l'opposition parlementaire s'inquiète d'avoir à examiner à compter du 17 février "un texte à trous" selon elle, qui manquerait d'éléments précis sur la question du financement, alors que les partenaires sociaux doivent trouver d'ici fin avril, au terme d'une conférence, les moyens de garantir l'équilibre financier du système en 2027.
"La question du financement qui est posée aux partenaires sociaux, c'est la question du financement du retour à l'équilibre pour 2027 dans le système actuel", a souligné M. Fesneau, "donc c'est pas un trou énorme".
"La question du financement du système cible, du système universel à points", n'est, elle, "pas le sujet", a-t-il insisté, en soulignant que pour cette partie "des dispositifs sont prévus dans le texte", et '"une étude d'impact", "très volumineuse", et qui "permet à chacun de nourrir les hypothèses sur lesquelles est construit le nouveau système", "est sur la table".
Avec la conférence de financement, "simplement, on se donne le temps, avec les partenaires sociaux, de regarder s'il y a d'autres voies et moyens que ceux posés par le Premier ministre", a plaidé le ministre.
Et à ceux qui se plaignent de "trous" dans le texte, il a répondu qu'"on ne peut à la fois dire qu'il faut faire confiance à la démocratie sociale et à chaque fois reculer ou dire qu'il ne faut pas y aller".