Retraites: LREM dénonce des “sous-entendus grotesques” de LFI sur un rapporteur du texte

Retraites: LREM dénonce des “sous-entendus grotesques” de LFI sur un rapporteur du texte

Le député LREM Guillaume Gouffier Cha a fustigé mardi soir les "insinuations" et "sous-entendus grotesques" d'une parlementaire...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le député LREM Guillaume Gouffier Cha a fustigé mardi soir les "insinuations" et "sous-entendus grotesques" d'une parlementaire insoumise sur le "marcheur" Jacques Maire, co-rapporteur de la réforme des retraites, au sujet de ses fonctions passées dans le groupe d'assurances Axa.

Selon Guillaume Gouffier Cha, lui-même rapporteur général de la réforme des retraites, la députée LFI Mathilde Panot a "insinué" que Jacques Maire (LREM) défendait le projet de loi car "il avait travaillé à une époque chez Axa".

Dans une "mise au point", M. Gouffier Cha a dénoncé en commission à l'Assemblée une "attaque d'une malhonnêteté intellectuelle particulièrement forte" et des "sous entendus grotesques".

"Je tiens à saluer l'homme et la qualité de Jacques Maire qui a travaillé jusqu'en 2012 chez Axa puis est revenu au Quai d'Orsay, et qui ensuite a été dirigeant de Vigeo", une agence de notation sociale et environnementale, a-t-il souligné, en se félicitant d'avoir des collègues qui "n'ont pas pour seule expérience des mandats politiques".

Dans l'opposition cependant, Boris Vallaud (PS) a assuré à M. Maire que "chacun juge son travail sur le fond de la réforme, rien de plus".

Le LR Eric Woerth a dénoncé à son tour "les mises en cause personnelles" qui "dénaturent le travail parlementaire. Ca rejaillit en général sur les émetteurs de ce type de rumeurs et de soupçons insupportables".

Mardi, l'insoumise Mathilde Panot a présenté Jacques Maire sur Twitter comme "un énarque qui est passé de la haute administration à la direction d'Axa - qui se réjouit de la réforme des retraites - pantouflard professionnel et médaillé d'or ! Vous avez dit intérêt général ?".

"Ce n'est pas une insinuation grotesque mais une question de transparence. Ce n'est pas la meilleure des choses de choisir comme rapporteur un ancien dirigeant d'Axa. C'est une situation qui peut s'apparenter à un conflit d'intérêts", estime Mme Panot auprès de l'AFP.

Ancien du PS, Jacques Maire, 57 ans, est chargé de la partie du texte dédiée à "l'équité et la liberté dans le départ à la retraite". Il est le fils de l'ancien dirigeant de la CFDT Edmond Maire, à l'origine du virage réformateur de la centrale, et a été lui-même syndicaliste dans sa jeunesse.

Au cours de sa carrière, cet énarque a oscillé entre les cabinets ministériels et le privé, avec quelques années chez Axa.

Dans la même thématique

L’hémicycle du Sénat
7min

Politique

Aide médicale d’Etat : la majorité sénatoriale divisée sur les conclusions du rapport Stefanini Evin

Un rapport remis lundi au gouvernement balaye l’hypothèse d’une suppression de l’Aide médicale d’Etat (AME), tout en préconisant une réforme du dispositif. Cette étude prend toutefois ses distances avec le chemin tracé par la majorité sénatoriale, qui a fait disparaître l’AME lors de l’examen du projet de loi immigration en novembre, pour lui substituer une aide d’urgence.

Le

TOULOUSE:Nouvelle unite hospitaliere specialement amenagee (UHSA)
3min

Politique

Attentat de Paris : une proposition de loi du Sénat pour fixer une durée de sûreté d’hospitalisation en psychiatrie

L’attentat de Paris commis par un homme souffrant de troubles psychiatriques et qui était soumis à une injonction de soins jusqu’en en avril, relance le débat sur l’irresponsabilité pénale. La sénatrice centriste, Nathalie Goulet a redéposé un texte datant de 2021 qui prévoit pour les personnes ayant été déclarées irresponsables pénalement, une durée de sûreté d’hospitalisation.

Le

Budget : un rapport du Sénat épingle la progression du coût de l’aide médicale d’État
6min

Politique

« L’aide médicale d’État n’apparaît pas comme un facteur d’attractivité » pour l’immigration, selon un rapport commandé par le gouvernement

Considéré comme « un appel d’air » migratoire par la droite sénatoriale, l’aide médicale d’État avait été supprimée dans le cadre du projet de loi immigration avant d’être réintégrée en commission par les députés. Un rapport sur ce dispositif commandé par l’exécutif vient tempérer cette affirmation et juge ce dispositif à destination des étrangers en situation irrégulière « globalement maîtrisé ».

Le