Transports bloqués, éducation en grève, manifestation importante : le gouvernement fait face à une grève de grande ampleur contre son projet de réforme des retraites. Pour ne rien arranger, Le Parisien publie ce lundi que le haut-commissaire chargé des retraites Jean-Paul Delevoye aurait oublié de mentionner dans sa déclaration d’intérêt sa fonction d’administrateur dans un institut de formation d‘assurance.
Une nouvelle symptomatique pour Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. « On voit le vrai visage de cette réforme des retraites à travers le visage de son haut-commissaire » estime-t-il. « Celui qui est chargé de cette réforme a lui-même des liens avec les assurances, on voit bien que tout cela est intimement lié ». Jean-Paul Delevoye a finalement annoncé ce lundi en fin de matinée qu'il démissionnait de sa fonction au sein de l'IFPASS.
Gérer les retraites par « capitalisation »
« Macron nous envoie vers un système à l'américaine, où chacun aura une retraite en fonction des moyens qu'il y mettra. Le super riche aura sa super pension. La retraite de base sera tellement ‘de base’ qu'elle ne sera plus rien » déplore Fabien Roussel. Pour lui, le gouvernement n’a envisagé que des scénarios où les pensions de retraite baissent. « « Elles vont passer de 50% du salaire moyen, à 33%. »
« L'objectif c'est que les retraités se disent : on ne va plus avoir de pension, donc il faut que l'on cotise vers des assurances privées » analyse le député communiste. Pour lui, tout est fait pour pousser les futurs retraités vers des fonds de pension, afin de « gérer les retraites par capitalisation ».
« Est-ce qu'il faut taxer le capital ou est ce qu'il faut continuer à taxer le travail ? » interpelle Fabien Roussel, qui souligne l’effort national qui est demandé aux contribuables. « De l'autre côté, le capital n'a jamais gagné autant d'argent. »