Retraites: Macron « préfère un accord sur la durée de cotisation plutôt que sur l’âge »
Emmanuel Macron a indiqué lundi soir sa préférence, dans le projet de refonte du système des retraites, pour un calcul des droits...

Retraites: Macron « préfère un accord sur la durée de cotisation plutôt que sur l’âge »

Emmanuel Macron a indiqué lundi soir sa préférence, dans le projet de refonte du système des retraites, pour un calcul des droits...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron a indiqué lundi soir sa préférence, dans le projet de refonte du système des retraites, pour un calcul des droits à la retraite lié à la durée de cotisation plutôt qu'à l'âge de départ.

Pour "que ce soit juste en termes de cotisations (...), je préfère qu'on trouve un accord sur la durée de cotisation plutôt que sur l'âge", a plaidé le président sur France 2, "car si vous avez un accord sur la durée, si vous commencez plus tard, vous finissez plus tard, et quand vous commencez plus tôt vous partez plus tôt".

"Je veux que cette réforme incarne un changement de méthode", a-t-il poursuivi. "On va la construire tous ensemble cette réforme", a-t-il assuré, évoquant, "plus qu'une concertation", "une grande négociation", "un grand débat". "Rien n'est décidé" à ce stade, a-t-il affirmé.

"Il y a certaines professions qui - si on fait les choses mécaniquement - seraient lésées: infirmières, aides-soignants, enseignants", a souligné le chef de l'Etat, selon qui "il n'y aura pas de réforme des retraites tant qu'on n'aura pas bâti une vraie transformation de ces professions."

L'âge de départ à la retraite concentre une grande partie des débats autour du futur "système universel" des retraites prévu pour 2025. Le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye, qui a rendu ses préconisations mi-juillet, a recommandé un "taux plein" à l'âge "pivot" de 64 ans, assorti d'un système de décote/surcote.

Les syndicats ont rejeté l'hypothèse d'un âge de "taux plein" à 64 ans pour tous, y compris la CFDT de Laurent Berger qui y a vu un "point rouge".

En reparlant de la durée de cotisation, Emmanuel Macron renvoie "à l'option d'un âge d'équilibre individuel" et non plus unique, a commenté lundi soir sur Twitter le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier.

Mais ce "qui pourrait apparaître comme une position moins arbitraire va conduire beaucoup de personnes à travailler au-delà de 64 ans", a-t-il estimé auprès de l'AFP, soulignant que "personne n'est dupe" et réaffirmant son opposition à "un système universel par points, qui rendra plus difficile d'atteindre le même niveau de pension".

Une phase de dialogue autour du rapport Delevoye doit désormais s'ouvrir. Les partenaires sociaux seront reçus à Matignon les 5 et 6 septembre. Plusieurs syndicats ont annoncé une mobilisation de leurs troupes, notamment FO le 21 septembre et la CGT le 24.

Partager cet article

Dans la même thématique

Retraites: Macron « préfère un accord sur la durée de cotisation plutôt que sur l’âge »
4min

Politique

Armement : Kaja Kallas appelle la France à « augmenter les cadences de production »

C’est la voix de la diplomatie européenne. Au moment où le cessez le feu connait des ratés à Gaza, et où la guerre s’enlise en Ukraine, quelle place pour les Européens ? Comment peser sur les grands conflits en cours ? Guerre en Ukraine, cessez-le-feu à Gaza, ou encore traité de libre-échange avec les pays du Mercosur, la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité Kaja Kallas défend son action et répond sans détour aux questions de Caroline de Camaret et d’Armen Georgian dans Ici l’Europe.

Le

Retraites: Macron « préfère un accord sur la durée de cotisation plutôt que sur l’âge »
5min

Politique

Sarkozy à la Santé : la visite de Darmanin « peut être interprétée comme une forme de pression » sur les magistrats, note François Molins

Un collectif d’avocats a déposé plainte contre Gérald Darmanin pour son soutien apporté à Nicolas Sarkozy incarcéré pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Interrogé sur ce point l’ancien procureur général près la Cour de cassation, François Molins considère, lui aussi, que le déplacement du garde des Sceaux à la prison de la Santé pour y rencontrer l’ancien chef d’Etat « peut être interprété comme une forme de pression » sur les magistrats.

Le