Retraites: Philippe, « déterminé » et « ouvert », précise son calendrier
La concertation sur la réforme les retraites s'achèvera "le 9 ou le 10 décembre" et le projet du gouvernement sera présenté "dans...

Retraites: Philippe, « déterminé » et « ouvert », précise son calendrier

La concertation sur la réforme les retraites s'achèvera "le 9 ou le 10 décembre" et le projet du gouvernement sera présenté "dans...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La concertation sur la réforme les retraites s'achèvera "le 9 ou le 10 décembre" et le projet du gouvernement sera présenté "dans les jours qui suivront", a indiqué mercredi le Premier ministre, Edouard Philippe, "ouvert au dialogue" mais "plus déterminé que jamais".

Les discussions avec les syndicats et le patronat "vont encore se poursuivre un peu sous le pilotage du haut-commissaire" aux retraites, Jean-Paul Delevoye, et "devraient s'achever aux alentours des 9 ou 10 décembre", a déclaré M. Philippe à l'issue du Conseil des ministres.

Puis M. Delevoye "présentera les conclusions qu'il formulera au terme de cette consultation et j'aurai l'occasion, dans les jours qui suivront, de présenter dans sa globalité et très précisément le projet que le gouvernement présentera au Parlement au début de l'année 2020", a ajouté le Premier ministre.

"Nous ne transigerons pas sur l'objectif", a-t-il affirmé, se disant à la fois "ouvert au dialogue" et "plus que jamais déterminé à construire ce système universel de retraite", promis par Emmanuel Macron pour remplacer les 42 régimes existants.

Le Premier ministre "écoute" et "parfois comprend" les questionnements. "Mais ça ne n'empêche pas une seconde d'être déterminé à faire aboutir cette réforme. Je ne suis pas scarifié, pas tétanisé", a souligné M. Philippe.

"Le dialogue social se poursuit", a assuré M. Philippe, qui a énuméré les pistes de compromis possibles: droits familiaux, emploi des seniors, pénibilité, cumul emploi-retraite, "garanties" pour certains fonctionnaires comme les enseignants...

"On nous a suffisamment reproché la verticalité pour que nous assumions de prendre le temps de discuter", a-t-il insisté, alors que l'opposition accuse l'exécutif de manier volontairement le flou sur son projet.

"Nous prendrons le temps qu'il faut pour y arriver (...) Autrement dit, l'universalité, oui, la brutalité, non", a-t-il résumé, quitte à décaler l'entrée en vigueur de la réforme au-delà de 2025.

A ce sujet, M. Philippe a dit entendre en même temps "ceux qui estiment qu'à 5 ans de la retraite (...) le changement de système pourrait être déstabilisant". Et "ceux qui disent que la fameuse clause dite du grand-père qui n'appliquerait la réforme qu'aux nouveaux entrants sur le marché du travail ne serait pas assez ambitieuse".

"Entre ces 2 extrêmes, on doit pouvoir trouver le bon curseur", a-t-il insisté.

En attendant, "certains exprimeront leur opposition dans la rue le 5 décembre", premier jour d'une grève reconductible soutenue par la plupart des syndicats et des partis d'opposition.

Tout en affirmant son "respect pour le droit de grève (et) pour le droit de manifester", M. Philippe a assuré que "le gouvernement mettra tout en oeuvre pour accompagner au mieux les Français qui veulent et qui doivent travailler".

A l'approche de cette date fatidique, l'exécutif enchaîne les réunions: après un déjeuner à l'Elysée et une réunion de la majorité mardi, un nouveau rendez-vous "de calage" est prévu vendredi à Matignon, selon une source gouvernementale.

L'ensemble des ministres participera ensuite à un séminaire dimanche pour "caler la feuille de route" et "fixer le calendrier au-delà du 5 décembre", mais aussi "revoir le plan pour limiter au maximum l'impact de la grève", en particulier dans les transports.

Partager cet article

Dans la même thématique

Retraites: Philippe, « déterminé » et « ouvert », précise son calendrier
3min

Politique

Jamy Gourmaud, « Je me considère comme un passeur, un trait d’union entre ceux qui savent et ceux qui ont envie de savoir »

Après plusieurs décennies à la télévision, le célèbre animateur de l’émission C’est pas sorcier a conquis les réseaux sociaux et rassemble désormais 4,5 millions de followers tout support confondu. Cette popularité s’explique par un talent singulier : rendre accessible l’inaccessible. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur sa soif d’apprendre et sur un métier unique en son genre.

Le

Retraites: Philippe, « déterminé » et « ouvert », précise son calendrier
3min

Politique

« On peut avoir de très bonnes habitudes de consommation sur internet, sans avoir à ruiner son éthique », estime cet étudiant en droit

A l’heure où les commerces de centre-ville ferment les uns après les autres, la consommation sur internet n’a jamais été aussi forte. Difficile de rivaliser lorsque certaines plateformes inondent le marché de promotions et livrent les commandes en moins de 24h. Pour Thomas Martinet, étudiant en droit à Montpellier, acheter en ligne n’est pas contradictoire avec une consommation responsable. Dans l’émission Dialogue Citoyen présentée par Quentin Calmet, il interpelle plusieurs sénateurs sur la nécessité pour les petits commerçants de s’adapter à l’ère du numérique.

Le