Retraites : Renaud Muselier compte sur Gérard Larcher et Bruno Retailleau, « les LR qu’il aime »
Invité de notre matinale, Renaud Muselier est revenu sur l’attitude de la droite sur la réforme des retraites. L’ancien président LR de la région PACA, passé à Renaissance lors de la campagne 2022, mise sur la droite sénatoriale, plus « mature » et bénéficiant d’une « culture de gouvernement », par rapport à la droite de l’Assemblée qui « est toujours contre tout. »

Retraites : Renaud Muselier compte sur Gérard Larcher et Bruno Retailleau, « les LR qu’il aime »

Invité de notre matinale, Renaud Muselier est revenu sur l’attitude de la droite sur la réforme des retraites. L’ancien président LR de la région PACA, passé à Renaissance lors de la campagne 2022, mise sur la droite sénatoriale, plus « mature » et bénéficiant d’une « culture de gouvernement », par rapport à la droite de l’Assemblée qui « est toujours contre tout. »
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Après des débats « en dessous de tout » à l’Assemblée, Renaud Muselier compte sur la majorité sénatoriale pour un véritable débat législatif sur la réforme des retraites. Aucun des groupes politiques de la chambre basse ne trouve en effet grâce aux yeux du président Renaissance, de la région PACA : « L’attitude de la Nupes a été inqualifiable. Ensuite il y a eu des postures : LR, on ne sait pas s’ils veulent de la réforme ou pas, le RN est bien habillé mais ils sont contre tout en étant pour. »

« Ce n’est pas tout noir ou tout blanc, l’opposition ce n’est plus ça »

D’après cet ancien poids lourd de l’UMP, puis des Républicains, les LR « se sont retrouvés en porte-à-faux » tout le long de l’examen à l’Assemblée. La faute au député franc-tireur Aurélien Pradié, qui « dit non à tout » et « ne veut plus des 64 ans, alors qu’il a fait campagne pour 65 », et au nouveau président du parti, Éric Ciotti, qui « passe son temps à dire non à Macron en votant sa première loi » une fois élu à la tête du parti. Une stratégie inefficace, pour Renaud Muselier, « ce n’est pas tout noir ou tout blanc, l’opposition ce n’est plus ça. » Le président des Régions de France enjoint les LR de l’Assemblée à « rentrer dans la culture du Sénat », où « la maturité de LR » rend les débats plus féconds.

« Ce sont des gens qui ont une culture de gouvernement. Ils ont une expérience, j’étais au gouvernement avec Gérard Larcher. Ce sont des gens modérés, raisonnables et très déterminés. Ils vont faire un travail de parlementaire qui va faire évoluer le texte. Bruno Retailleau, ce n’est pas ma sensibilité politique à l’intérieur de LR, mais je le respecte. Ils sont dans l’opposition, mais ils pilotent le Sénat et ils vont améliorer la qualité du texte. Ce sont des LR que j’aime », ajoute Renaud Muselier.

« Gérard Larcher est le plus fort du pays »

D’autant plus que la droite sénatoriale aura un rôle pivot dans l’examen de cette réforme, étant donné que le texte a été transmis sans vote au Sénat et que tout pourrait donc se jouer en commission mixte paritaire (CMP) après l’examen au Sénat : « On a un Sénat où le Président Larcher, avec sa commission mixte paritaire est le plus fort du pays. Je le connais suffisamment pour savoir qu’il imposera ce qu’il souhaite pour faire en sorte qu’il y ait une loi adaptée à sa sensibilité personnelle, pour l’intérêt de la France. »

Les « CMP » regroupent en effet 7 députés et 7 sénateurs, et avec 5 représentants (quatre sénateurs et un député), LR et les centristes y sont plus nombreux que la majorité présidentielle (trois députés et un sénateur). La gauche y compte aussi quatre représentants (deux sénateurs et deux députés), pour un député du Rassemblement national. La domination de cette instance par LR, conjuguée à la majorité relative d’Ensemble à l’Assemblée, donne en effet un poids très important à la majorité sénatoriale.

Partager cet article

Dans la même thématique

Retraites : Renaud Muselier compte sur Gérard Larcher et Bruno Retailleau, « les LR qu’il aime »
3min

Politique

Héritage des Jeux : « En 6 ans, on a pu faire ce qu’on aurait dû faire en 30, 35 ans » affirme le sénateur de Seine-Saint-Denis Adel Ziane

Une croisière sur le canal Saint-Denis, des visites des sites olympiques de Paris 2024… Et si les Jeux avaient transformé l’image de la Seine-Saint-Denis au point de rendre ce département plus touristique ? Un an après les JOP, quel est le résultat ? La Seine-Saint Denis a-t-elle changé de visage ? Oui, déclare le sénateur du département Adel Ziane, dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Retraites : Renaud Muselier compte sur Gérard Larcher et Bruno Retailleau, « les LR qu’il aime »
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Retraites : Renaud Muselier compte sur Gérard Larcher et Bruno Retailleau, « les LR qu’il aime »
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le