Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le président du groupe écologiste du Sénat Guillaume Gontard a interpellé la Première ministre, Élisabeth Borne. Dénonçant les violences policières lors des manifestations, le sénateur a appelé la cheffe du gouvernement à mettre un terme à la réforme des retraites.
Retraites : « Retirez cette réforme avant d’avoir un drame sur la conscience », demande le président du groupe écologiste du Sénat, Guillaume Gontard
Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le président du groupe écologiste du Sénat Guillaume Gontard a interpellé la Première ministre, Élisabeth Borne. Dénonçant les violences policières lors des manifestations, le sénateur a appelé la cheffe du gouvernement à mettre un terme à la réforme des retraites.
Par Public Sénat
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Une heure après l’intervention du président de la République au cours de laquelle il s’est dit prêt à « endosser l’impopularité » de la réforme des retraites, Élisabeth Borne était sous le feu des critiques des sénateurs lors des questions d’actualité au gouvernement. « Totalement hors sol, le prince président a annoncé continuer à vouloir avancer à marche forcée. Totalement hors sol, il a osé comparer l’un des plus grands mouvements populaires de notre Histoire à la sédition factieuse des suprémacistes blancs, envahissant le Capitole […] sans avoir un mot pour condamner les exactions de la police, qui sous vos ordres, tabassent, jettent des grenades en pleine tête, roulent à moto sur les gens, intimident et arrêtent n’importe qui et n’importe quand », a tancé le président du groupe écologiste du Sénat, Guillaume Gontard avant de conclure : « Retirez cette réforme avant d’avoir un drame sur la conscience ».
« Oui, le compromis fonctionne »
Fidèle à ses arguments, la Première ministre a une nouvelle fois rappelé que la réforme « est nécessaire pour assurer l’avenir de notre système de retraites ». « Oui, cette réforme a fait l’objet de concertations intenses […] le projet a considérablement évolué grâce à ces concertations. Cette réforme est le fruit d’un débat parlementaire long et dense […] Oui, le compromis fonctionne. Nous avons travaillé ensemble, bâti un projet qui comporte des propositions que la majorité sénatoriale portait depuis longtemps, mais aussi des idées issues de l’Assemblée », a-t-elle relaté, estimant que son gouvernement avait « respecté l’esprit et la lettre de la Constitution ».
Élisabeth Borne a également rendu hommage aux policiers et aux gendarmes « pour leur engagement au service de l’ordre républicain ».
Comme le chef de l’Etat, la Première ministre a dit « entendre les doutes et les colères qui s’expriment dans les mouvements sociaux ». « Nous devons veiller à ce que les travailleurs bénéficient davantage des profits exceptionnels des grandes entreprises ».
En guise de méthode, l’Élisabeth Borne a assuré vouloir bâtir des « majorités de projet ». « Nous en sommes capables et nous l’avons montré récemment », a-t-elle rappelé citant la loi sur les énergies renouvelables et le nucléaire.
« Vous ne pouvez pas gouverner en technocrates de palais contre le peuple », a reproché dans sa réplique, Guillaume Gontard, invitant l’exécutif a lancé une « refonte de nos institutions ».
Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».
Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.
A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.
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