Politique
Dans une lettre adressée aux maires de France, le premier ministre répète qu’« un grand acte de décentralisation sera bientôt présenté devant le Parlement pour définir précisément la compétence de chacun ».
Le
Par Public Sénat
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
Une heure après l’intervention du président de la République au cours de laquelle il s’est dit prêt à « endosser l’impopularité » de la réforme des retraites, Élisabeth Borne était sous le feu des critiques des sénateurs lors des questions d’actualité au gouvernement. « Totalement hors sol, le prince président a annoncé continuer à vouloir avancer à marche forcée. Totalement hors sol, il a osé comparer l’un des plus grands mouvements populaires de notre Histoire à la sédition factieuse des suprémacistes blancs, envahissant le Capitole […] sans avoir un mot pour condamner les exactions de la police, qui sous vos ordres, tabassent, jettent des grenades en pleine tête, roulent à moto sur les gens, intimident et arrêtent n’importe qui et n’importe quand », a tancé le président du groupe écologiste du Sénat, Guillaume Gontard avant de conclure : « Retirez cette réforme avant d’avoir un drame sur la conscience ».
Fidèle à ses arguments, la Première ministre a une nouvelle fois rappelé que la réforme « est nécessaire pour assurer l’avenir de notre système de retraites ». « Oui, cette réforme a fait l’objet de concertations intenses […] le projet a considérablement évolué grâce à ces concertations. Cette réforme est le fruit d’un débat parlementaire long et dense […] Oui, le compromis fonctionne. Nous avons travaillé ensemble, bâti un projet qui comporte des propositions que la majorité sénatoriale portait depuis longtemps, mais aussi des idées issues de l’Assemblée », a-t-elle relaté, estimant que son gouvernement avait « respecté l’esprit et la lettre de la Constitution ».
Élisabeth Borne a également rendu hommage aux policiers et aux gendarmes « pour leur engagement au service de l’ordre républicain ».
Comme le chef de l’Etat, la Première ministre a dit « entendre les doutes et les colères qui s’expriment dans les mouvements sociaux ». « Nous devons veiller à ce que les travailleurs bénéficient davantage des profits exceptionnels des grandes entreprises ».
En guise de méthode, l’Élisabeth Borne a assuré vouloir bâtir des « majorités de projet ». « Nous en sommes capables et nous l’avons montré récemment », a-t-elle rappelé citant la loi sur les énergies renouvelables et le nucléaire.
« Vous ne pouvez pas gouverner en technocrates de palais contre le peuple », a reproché dans sa réplique, Guillaume Gontard, invitant l’exécutif a lancé une « refonte de nos institutions ».
L'émancipation des femmes, une histoire d'argent