Politique
Devant 2 500 adhérents réunis en Congrès à Port-Marly dans les Yvelines, le patron de LR, Bruno Retailleau, a fixé le cap de sa famille politique à la veille de la probable chute du gouvernement Bayrou.
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Par Public Sénat
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Une heure après l’intervention du président de la République au cours de laquelle il s’est dit prêt à « endosser l’impopularité » de la réforme des retraites, Élisabeth Borne était sous le feu des critiques des sénateurs lors des questions d’actualité au gouvernement. « Totalement hors sol, le prince président a annoncé continuer à vouloir avancer à marche forcée. Totalement hors sol, il a osé comparer l’un des plus grands mouvements populaires de notre Histoire à la sédition factieuse des suprémacistes blancs, envahissant le Capitole […] sans avoir un mot pour condamner les exactions de la police, qui sous vos ordres, tabassent, jettent des grenades en pleine tête, roulent à moto sur les gens, intimident et arrêtent n’importe qui et n’importe quand », a tancé le président du groupe écologiste du Sénat, Guillaume Gontard avant de conclure : « Retirez cette réforme avant d’avoir un drame sur la conscience ».
Fidèle à ses arguments, la Première ministre a une nouvelle fois rappelé que la réforme « est nécessaire pour assurer l’avenir de notre système de retraites ». « Oui, cette réforme a fait l’objet de concertations intenses […] le projet a considérablement évolué grâce à ces concertations. Cette réforme est le fruit d’un débat parlementaire long et dense […] Oui, le compromis fonctionne. Nous avons travaillé ensemble, bâti un projet qui comporte des propositions que la majorité sénatoriale portait depuis longtemps, mais aussi des idées issues de l’Assemblée », a-t-elle relaté, estimant que son gouvernement avait « respecté l’esprit et la lettre de la Constitution ».
Élisabeth Borne a également rendu hommage aux policiers et aux gendarmes « pour leur engagement au service de l’ordre républicain ».
Comme le chef de l’Etat, la Première ministre a dit « entendre les doutes et les colères qui s’expriment dans les mouvements sociaux ». « Nous devons veiller à ce que les travailleurs bénéficient davantage des profits exceptionnels des grandes entreprises ».
En guise de méthode, l’Élisabeth Borne a assuré vouloir bâtir des « majorités de projet ». « Nous en sommes capables et nous l’avons montré récemment », a-t-elle rappelé citant la loi sur les énergies renouvelables et le nucléaire.
« Vous ne pouvez pas gouverner en technocrates de palais contre le peuple », a reproché dans sa réplique, Guillaume Gontard, invitant l’exécutif a lancé une « refonte de nos institutions ».
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