Retraites : Roselyne Bachelot relève « le climat de haine incroyable » à l’Assemblée nationale et cible les Insoumis

Retraites : Roselyne Bachelot relève « le climat de haine incroyable » à l’Assemblée nationale et cible les Insoumis

Invitée de Public Sénat ce vendredi 17 février, l’ancienne ministre de la Culture Roselyne Bachelot a estimé que les élus de la France insoumise étaient largement responsables du niveau de tension dans les débats sur la réforme des retraites. Elle évoque « une stratégie de la conflictualité ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Ce vendredi 17 février, la perspective d’une lecture à l’Assemblée nationale de l’article 7 de la réforme des retraites, portant le recul de l’âge légal de départ, s’éloigne un peu plus à chaque heure. En effet, la possibilité d’un examen du cœur de la réforme se heurte aux milliers d’amendements qui doivent encore être débattus. Les élus de la France insoumise notamment, qui ont opté pour une stratégie d’obstruction parlementaire, ont choisi de maintenir une large part des ajouts qu’ils souhaitent apporter au texte, ce qui risque de faire butter les débats sur la limite de temps imparti, après dix jours de grande tension dans l’hémicycle.

« Il y a toujours eu de la violence dans les débats parlementaires, des injures, des noms d’oiseaux. On pouvait s’insulter, mais on pouvait aussi se retrouver à la buvette pour négocier et trouver des consensus, même avec les gens dont on était très opposé », a commenté au micro de l’émission « Extra Local » sur Public Sénat Roselyne Bachelot. « Là, il y a un climat de haine incroyable. Refuser de se serrer la main, insulter les gens pour ce qu’ils sont… », relève celle qui a été députée pendant plus de treize ans.

Les Insoumis « sont dans le rejet de la démocratie parlementaire »

« Ce sont clairement Les Insoumis ! », vise Roselyne Bachelot. « Mais il faut connaître leur histoire idéologique. Ils sont dans le rejet de la démocratie parlementaire, et sont dans une démocratie de la conflictualité. Cette stratégie n’a pratiquement jamais été présente à l’Assemblée nationale où elle apparaît aujourd’hui pour la première fois », note l’ancienne ministre de la Culture.

« Je ne sais pas si tous les Insoumis sont dans cet état d’esprit, mais en tout cas, leur chef est clair sur ce sujet », ajoute-t-elle. Jeudi, Jean-Luc Mélenchon a semé le trouble chez ses partenaires de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes) en reprochant aux communistes, dans un tweet, d’avoir retiré une partie de leurs amendements. « Le reste de la loi ne compte pas ? Hâte de se faire battre ? » a taclé le tribun.

Dans la même thématique

Retraites : Roselyne Bachelot relève « le climat de haine incroyable » à l’Assemblée nationale et cible les Insoumis
4min

Politique

« Ce qui fait le dérapage de notre dépense publique, ce n’est pas le soutien à l’Ukraine, c’est la dépense sociale », pointe François-Xavier Bellamy

Ce jeudi, François-Xavier Bellamy, député européen et vice-président des Républicains était l’invité de la matinale de Public Sénat. Alors qu’un sommet sur la sécurité a lieu aujourd’hui à Paris, il revenu sur l’annonce faite hier par Emmanuel Macron d’accorder à l’Ukraine une aide militaire supplémentaire de 2 milliards d’euros.

Le

Retraites : Roselyne Bachelot relève « le climat de haine incroyable » à l’Assemblée nationale et cible les Insoumis
2min

Politique

Guerre en Ukraine : « Il faut continuer d’accroître la pression économique et militaire sur la Russie », affirme Benjamin Haddad

A la sortie des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le ministre de l’Europe, Benjamin Haddad est revenu sur l’ébauche d’un accord de cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie négociée sous l’égide des Etats-Unis. Il rappelle le rôle de l’UE dans les négociations avec l’arrivée de Volodymyr Zelensky ce mercredi à Paris pour un sommet sur le soutien européen.

Le

Retraites : Roselyne Bachelot relève « le climat de haine incroyable » à l’Assemblée nationale et cible les Insoumis
2min

Politique

Justice des mineurs : « On court derrière les idées de l’extrême droite, je regrette que Gabriel Attal se prête à ce jeu », dénonce Patrick Kanner

« Je regrette que la loi actuelle ne soit pas appliquée correctement. Elle suffit en tant que telle. Et ce n’est pas moi qui le dis. C’est le rapporteur LR du Sénat, Francis Szpiner », souligne le président du groupe PS du Sénat, au sujet de la proposition de loi de l’ex-premier ministre, qui vise à durcir la législation sur les mineurs délinquants.

Le