Le chef du PCF, Fabien Roussel, a accusé dimanche Emmanuel Macron d'être "le représentant d'un clan", le numéro 2 des Républicains Guillaume Peltier appelant aussi le chef de l'Etat à "démontrer qu'il "n’est pas seulement le président des hauts fonctionnaires et des banquiers d’affaires".
"J'en appelle au président de la République qui doit être le garant de l'unité de la nation", déclaré le secrétaire général du PCF dans l'émission "Questions politiques" de France Inter, avec Le Monde et France Télévisions.
"Il doit se poser en rassembleur et se mettre au-dessus de la mêlée, ce n'est pas ce qu'il fait", a-t-il poursuivi.
Emmanuel Macron est, selon lui, "aujourd'hui le représentant d'un clan" : "Il est le défenseur des fonds de pensions américains, avec BlackRock, alors que ce que nous attendons d'un président c'est qu'il rassemble l'ensemble des Français".
A droite, le vice-président délégué du parti Les Républicains Guillaume Peltier va dans le même sens. Il a estimé dimanche, dans l'émission "Dimanche en politique" de France 3, qu'avoir remis la Légion d'honneur à Jean-François Cirelli, gérant de Black Rock en France, était "au pire un scandale, au mieux une incroyable maladresse". Offrir cette distinction "en pleine crise sociale est imprudent. Nous demandons, avec le député Olivier Marleix qui avait déjà alerté, des comptes sur la confusion des genres", a-t-il ajouté.
Pour lui, Emmanuel Macron "doit démontrer qu’il n’est pas seulement le président des hauts fonctionnaires et des banquiers d’affaires".
Concernant les retraites, il a estimé qu'il fallait que le président disent, en "geste d'apaisement": "j’ai entendu les Français et nous retirons le projet".
Pour lui, "Emmanuel Macron ne réforme pas, il fracture". M. Peltier a rappelé que LR déposerait "une proposition de loi dans le cadre de la pénibilité, qui remplacera les régimes spéciaux : pour les métiers difficiles, reconnus par la médecine du travail, une bonification d’un an de cotisation tous les 5 ans".
Fabien Roussel a aussi estimé qu'il fallait "sortir de ce climat de tension, de conflit permanent dans lequel nous sommes". Pour lui, "ce ne serait pas humiliant" pour le chef de l'Etat "qu'il retire sa réforme. Au contraire, ce serait reprendre la main et ouvrir le dialogue".
"On n'y comprend plus rien à sa réforme des retraites, elle devient floue, complexe, usine à gaz", "il ne prévoit pas l'avenir, il est en train de le tuer", a-t-il conclu.