En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
Retraites, santé: pour Ségolène Royal, les Français subissent “un sentiment d’abandon”
Par Public Sénat
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Les Français subissent "un sentiment d'abandon", a estimé dimanche l'ancienne ministre de l'Environnement Ségolène Royal, près d'un an après le début de la crise des gilets jaunes et alors que la réforme des retraites à venir fait face à une forte contestation sociale.
"Il y a un sentiment d'abandon absolument réel", a dit l'ancienne ministre sur BFMTV, relevant notamment des "réformes tous azimuts dont les Français ne comprennent plus la cohérence".
Mme Royal a notamment pointé du doigt la politique mise en place par le président Emmanuel Macron, mais aussi par ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy, et François Hollande dont elle fut pourtant ministre de l'Environnement de 2014 à 2017.
"Il y a eu des chocs au cours des deux quinquennats précédents et de celui-ci qui sèment aujourd'hui un désordre indescriptible", a-t-elle estimé.
Selon elle, la crise des gilets jaunes a été un tournant car "pour la première fois dans l'histoire sociale de la France, 75% des Français ont été solidaires, même s'ils étaient gênés dans leur vie quotidienne".
L'ancienne ministre de l'Environnement, aujourd'hui ambassadrice des Pôles, a notamment critiqué la réforme des retraites à venir, contre laquelle les Français pourraient "se révolter", et a déploré la crise que traverse actuellement le système de santé, "trésor qu'il faut préserver".
"Le désordre qui est en France depuis un an doit prendre fin, il faut calmer les choses, il faut rassurer les Français, il faut remettre les réformes en perspective, il faut s'interroger sur le bien fondé d'un certain nombre de réformes qui sont mal pensées, mal discutées, qui sont brutales", a-t-elle ajouté.
"Les gens exigent d'avoir de la visibilité sur le caractère juste des réformes, or cette visibilité n'existe pas", avait-elle dit dans une interview au JDD parue dimanche.