« C’est le gouvernement qui est responsable de la situation, c'est lui qui a voulu ce conflit, en pleine période des fêtes » déclare le président (PS) du conseil départemental de Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel. « C'est lui qui a organisé la concertation, qui a choisi ce calendrier, qui a annoncé un certain nombre de lignes rouges ».
Pour Stéphane Troussel, la position du gouvernement, qui appelle « à une trêve de Noël » pour débloquer les transports pendant cette période, est hypocrite. Il y voit un calendrier qui n’a pas été choisi au hasard, surtout pour une réforme des retraites aussi clivante. « Il n'y a pas besoin d'être énarque pour comprendre l'arnaque qu'il y a derrière les annonces du Premier ministre. »
« Ça fait 20 mois que la concertation a lieu sur ce sujet, ça fait 20 mois que le gouvernement cafouille » estime Stéphane Troussel, en citant tour à tour les déclarations paradoxales sur l’âge pivot, la pénibilité, ou encore la clause du grand-père. « Je ne suis pas favorable à la retraite par points » balaye-t-il.
Si l’élu socialiste estime que « c’est au gouvernement de trouver une solution », il annonce la création d’un contre-projet d'ensemble « avec des mesures spécifiques », qui sera présenté dans les prochains jours. À l’origine de ces propositions de mesures ? L’ensemble de la gauche, réunie dans des groupes interparlementaires réunissant sénateurs et députés. « C'est un combat commun la retraite, nous voulons proposer des alternatives. »