Transports au ralenti ou inexistants et cadeaux en forme de cagnottes pour les grévistes: cette journée de Noël voit s'achever une troisième...
Retraites: un Noël aux couleurs de la grève
Transports au ralenti ou inexistants et cadeaux en forme de cagnottes pour les grévistes: cette journée de Noël voit s'achever une troisième...
Par Céline LOUBETTE
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Transports au ralenti ou inexistants et cadeaux en forme de cagnottes pour les grévistes: cette journée de Noël voit s'achever une troisième semaine sans trêve dans le mouvement contre la réforme des retraites, qui cherche un second souffle.
Heureusement que le père Noël fait sa tournée en traîneau et pas en train: en ce 25 décembre et 21e jour de grève dans les transports, le trafic SNCF et RATP tournait au ralenti, voire pas du tout.
Jeudi, la circulation restera "très perturbée" avec un TGV sur deux en circulation et cinq lignes de métro fermées. La SNCF prévoit aussi en moyenne un Transilien sur 5 et 4 TER sur 10 ainsi qu'un Intercités sur 4.
La SNCF rappelle que "tous les trains ouverts à la réservation sur oui.sncf, jusqu'au 29 décembre inclus, sont garantis de circuler".
Prévisions de trafic de la SNCF pour le jeudi 26 décembre
AFP
A la RATP, seules les lignes automatiques 1 et 14, ainsi que la ligne Orlyval, fonctionneront normalement. Les RER A et B ne fonctionneront qu'en heures de pointe, mais la circulation des tramways sera proche de la normale.
Ce mercredi de Noël sans train ou presque restera comme un souvenir particulier pour certains grévistes, qui ont pu passer Noël en famille: "en temps normal, on n'a jamais les deux fêtes" de fin d'année, expliquait Raffi Kaya, conducteur de train et militant SUD, mardi lors d'un "repas des grévistes" gare de Lyon à Paris.
Ces "banquets de Noël" organisés ces derniers jours à l'initiative de la CGT ou SUD pour "maintenir la flamme", ont permis aussi aux cheminots de retrouver des militants d'autres secteurs, comme les dockers à Marseille mardi. "Ce repas, ça rebooste, ça donne de la force", soulignait Béatrix Marques, 42 ans, élue CGT à l'Assurance maladie. "Les moments comme ça permettent de partager nos valeurs de solidarité, de fraternité".
- "Soutien moral" -
Car à l'entame de la quatrième semaine de grève, tenir devient le maître-mot. "On est à un moment charnière", notait Raffi Kaya. "Ça commence à tirer financièrement. Mais à présent, on est allé trop loin pour s'arrêter".
Sous le sapin des grévistes, plusieurs cagnottes ou chèques de solidarité ont été déposés. Mardi, le syndicat Info'Com-CGT a ainsi remis aux salariés de la RATP un chèque de 250.000 euros issu de sa caisse de grève.
Ce montant, "c'est symbolique par rapport à la peine financière, mais ça démontre aussi l'union syndicale et c'est un soutien moral", soulignait Eliott Exbrayat, de Solidaires RATP.
Prochain temps fort pour les opposants: samedi 28 avec une journée d'actions décentralisées dans toute la France.
Mais le gouvernement, qui veut remplacer les 42 régimes de retraites existants par un "système universel" par points, l'a redit cette semaine par la voix de son nouveau "M. Retraites", Laurent Pietraszewski: pas question de revenir sur la "suppression des régimes spéciaux".
Le prochain rendez-vous des partenaires sociaux avec l'exécutif a été fixé au 7 janvier, début d'une série de rencontres thématiques avant la présentation du projet de loi en Conseil des ministres le 22 janvier.
Elisabeth Borne le 18 décembre 2019 quittant le conseil des ministres à Paris
AFP/Archives
Cette absence du gouvernement, et en particulier les vacances au Maroc de la ministre de la Transition énergétique, Elisabeth Borne, chargée du dossier des transports, ont suscité quelque remous dans l'opposition. "Un peu choquant", a réagi sur franceinfo le député LR Claude Goasguen, tandis que le PCF dénonçait sur Twitter une "stratégie de pourrissement".
"Si aujourd'hui on était face à un gouvernement qui voulait sortir du conflit, tous les jours on serait en négociations", a souligné sur France Info Erik Meyer, secrétaire fédéral SUD-Rail.
Pas de trêve et un gouvernement en vacances, dès lors la grève va-t-elle durer jusqu'au Nouvel An? "On ne s'arrête pas quand on a perdu 20 ou 25 jours de salaire, juste parce que c'est le Nouvel An", a répondu mardi le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Laurent Brun dans une interview à L'Humanité, évoquant "plusieurs semaines de conflit" si le gouvernement "veut passer en force".
Le collectif SOS Retraite, qui regroupe des professions libérales disposant de régimes autonomes, appelle à la grève le 3 janvier. Parmi elles, les syndicats d'hôtesses et stewards, qui avaient posé un préavis de grève, ont annoncé après des discussions en début de semaine avec le gouvernement qu'ils le suspendaient jusqu'à nouvel ordre.
Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.
Dans une lettre adressée aux maires de France, le premier ministre répète qu’« un grand acte de décentralisation sera bientôt présenté devant le Parlement pour définir précisément la compétence de chacun ».
A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.
Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.
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