Politique
Deux semaines après la mobilisation du 18 septembre, l’intersyndicale tente de mobiliser pour une nouvelle journée de contestation contre les orientations budgétaires. Néanmoins, le nombre de participants devrait être en recul.
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Par Public Sénat
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Au lendemain de la présentation de la réforme des retraites par Édouard Philippe, le président du Sénat, a d’abord noté des propositions « intéressantes ». « Par exemple, la décision de confier la gestion de la valeur du point aux partenaires sociaux (…), la question des petites retraites inférieures à 1000 euros, une conception plus large de la pénibilité avec la question de l’emploi des seniors » a-t-il cité.
Mais pour Gérard Larcher, cette réforme est marquée par un « péché originel » : l’âge d'équilibre à 64 ans. « La réforme était nécessaire sauf qu’elle n’aborde pas le premier sujet qui est celui de l’âge légal de départ à la retraite » « A force d’avoir fait croire à certains partenaires sociaux qu’on n’en parlerait pas, et bien, il y a de la désillusion » a-t-il regretté en référence à la réaction de Laurent Berger, le patron de la CFDT, à qui « on n'a pas dit la vérité » selon le président du Sénat, au sujet de l’allongement de la durée de cotisation via la mise en place d'un « âge d'équilibre ».
« Est-ce qu’on peut dire que la réforme est juste ? Je n’en sais rien. Je pense qu’elle est viciée au départ par le fait qu’on n’a pas dit la vérité sur la question de l’âge légal » ajoute-il. Gérard Larcher demande « à ce qu’on regarde la réalité en face » en repoussant l’âge de départ à la retraite. « 64 ans, c’était la proposition que nous faisions » a-t-il rappelé.
Le président du Sénat relève également que la réforme « va couter très cher » notamment par la revalorisation des salaires des enseignants. Un sujet que le gouvernement « n’a pas du tout anticipé » regrette-il.
Favorable au dialogue social, l’ancien ministre du travail plaide « pour ajuster l’âge légal de départ à la retraite en fonction de la pénibilité des métiers.
Le Sénat fera des propositions dès le 7 janvier dans le cadre d’un débat avec le gouvernement dans l’hémicycle « pour qu’avant le conseil des ministres du 22 janvier, nous puissions nous éclairer mutuellement » a-t-il annoncé.