Retraites : Une réforme « nécessaire » mais « viciée au départ » pour Gérard Larcher
Invité de la matinale de Public Sénat, Bonjour chez vous, le président du Sénat, Gérard Larcher a reproché au gouvernement « de ne pas avoir dit la vérité » sur la question de l’âge légal de départ à la retraite.

Retraites : Une réforme « nécessaire » mais « viciée au départ » pour Gérard Larcher

Invité de la matinale de Public Sénat, Bonjour chez vous, le président du Sénat, Gérard Larcher a reproché au gouvernement « de ne pas avoir dit la vérité » sur la question de l’âge légal de départ à la retraite.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Au lendemain de la présentation de la réforme des retraites par Édouard Philippe, le président du Sénat, a d’abord noté des propositions « intéressantes ». « Par exemple, la décision de confier la gestion de la valeur du point aux partenaires sociaux (…), la question des petites retraites inférieures à 1000 euros, une conception plus large de la pénibilité avec la question de l’emploi des seniors » a-t-il cité.

Mais pour Gérard Larcher, cette réforme est marquée par un « péché originel » : l’âge d'équilibre à 64 ans. « La réforme était nécessaire sauf qu’elle n’aborde pas le premier sujet qui est celui de l’âge légal de départ à la retraite » « A force d’avoir fait croire à certains partenaires sociaux qu’on n’en parlerait pas, et bien, il y a de la désillusion » a-t-il regretté en référence à la réaction de Laurent Berger, le patron de la CFDT, à qui « on n'a pas dit la vérité » selon le président du Sénat, au sujet de l’allongement de la durée de cotisation via la mise en place d'un « âge d'équilibre ».

« Est-ce qu’on peut dire que la réforme est juste ? Je n’en sais rien. Je pense qu’elle est viciée au départ par le fait qu’on n’a pas dit la vérité sur la question de l’âge légal » ajoute-il. Gérard Larcher demande « à ce qu’on regarde la réalité en face » en repoussant l’âge de départ à la retraite. « 64 ans, c’était la proposition que nous faisions » a-t-il rappelé.

Le président du Sénat relève également que la réforme « va couter très cher » notamment par la revalorisation des salaires des enseignants. Un sujet que le gouvernement « n’a pas du tout anticipé » regrette-il.

Favorable au dialogue social, l’ancien ministre du travail plaide « pour ajuster l’âge légal de départ à la retraite en fonction de la pénibilité des métiers.

Le Sénat fera des propositions dès le 7 janvier dans le cadre d’un débat avec le gouvernement dans l’hémicycle « pour qu’avant le conseil des ministres du 22 janvier, nous puissions nous éclairer mutuellement » a-t-il annoncé.

Dans la même thématique

Retraites : Une réforme « nécessaire » mais « viciée au départ » pour Gérard Larcher
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Retraites : Une réforme « nécessaire » mais « viciée au départ » pour Gérard Larcher
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Retraites : Une réforme « nécessaire » mais « viciée au départ » pour Gérard Larcher
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le