Après une heure et demie d’interview, François Hollande s’est accordé un moment de convivialité avec les sénateurs socialistes.
Retrouvailles avec de vieux camarades, continuité de la relation pour d’autres. Avec un peu de nostalgie pour Vincent Éblé, sénateur de Seine-et-Marne. « Il y a forcément un côté nostalgie quand on a vécu des choses fortes ensembles» nous confie-t-il. « Quand on se retrouve, évidemment on les évoque. On communique de façon rapide et intuitive »
Pendant une trentaine de minutes, une quinzaine de sénateurs ont pu échanger en privé avec l’ancien chef de l’Etat sur la situation du pays, mais aussi du Parti socialiste. « Sa parole ne peut que compter pour Rachid Temal, sénateur du Val d’Oise. Dès lors qu’il s’inscrit dans une démarche collective. Puisqu’il n’y aura pas de reconstruction du Parti socialiste par une personne. Donc tous ceux et toutes celles qui veulent y participer sont les bienvenus».
Si François Hollande a affirmé n’avoir aucun projet personnel, Patrick Kanner, qui a été son ministre, espère qu’avec le recul, son bilan ne sera pas balayé par son renoncement à se représenter.
« Est-ce qu’il y aura un jour réhabilitation de son quinquennat, je le souhaite, j’ai fait partie de l’équipe. Pendant presque trois ans, rappelle le président du groupe PS au Sénat ». Et au vu de la situation politique actuelle, avec les difficultés actuelles, il ajoute : « Les Français peuvent aujourd’hui comparer ce qu’est la présidence d’un socialiste […] et une présidence libérale qui ne répond pas à un critère majeur qui est la lutte contre les inégalités ».
Toujours présent sans vraiment s’engager aux côtés de la direction du PS, François Hollande reste une voix écoutée dans le parti. Un plaisir pour les sénateurs présents même si d’autres dénoncent, en aparté, une figure tutélaire un peu trop présente qui empêche une nouvelle génération d’émerger.