Réunion des juppéistes: réaffirmer « une certaine conception de la droite », explique Juppé
Réaffirmer une "certaine conception de la droite" et constituer "une pépinière de nouveaux talents", tels sont les enjeux de la...

Réunion des juppéistes: réaffirmer « une certaine conception de la droite », explique Juppé

Réaffirmer une "certaine conception de la droite" et constituer "une pépinière de nouveaux talents", tels sont les enjeux de la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Réaffirmer une "certaine conception de la droite" et constituer "une pépinière de nouveaux talents", tels sont les enjeux de la réunion des proches d'Alain Juppé à Bordeaux, indique l'ex-candidat malheureux à la primaire de la droite, dans un entretien publié vendredi par le quotidien Sud Ouest.

A partir de vendredi soir, jusqu'à dimanche, vingt à trente proches de l'ancien Premier ministre se réuniront dans la capitale girondine pour un rendez-vous ayant vocation à devenir annuel.

"La campagne de la primaire a créé des liens très forts entre nous. Nous avons senti le besoin de nous parler", explique le maire de Bordeaux, qui récuse toute "rentrée politique", répétant son souhait de ne pas se "relancer dans l'arène politique nationale".

Un des "grands enjeux de cette rencontre", c'est de "réaffirmer nos valeurs", ajoute l'ancien favori à la présidentielle, sèchement battu par François Fillon au deuxième tour de la primaire. "Nous sommes attachés à une certaine conception de la droite. Et je souhaite que nous la définissions un peu mieux", poursuit-il, évoquant une "droite humaniste, patriote, franchement européenne, optimiste".

Le maire de Bordeaux souhaite aussi "aider à constituer une pépinière de nouveaux talents" pour un "renouvellement de la classe politique", dit-il, citant le conseiller départemental du Finistère Maël de Calan, 36 ans, un "type de profil qu’il faut encourager".

Interrogé sur les divisions au sein des Républicains (LR), Alain Juppé reconnaît que même parmi les participants à la réunion bordelaise, "tous n’ont pas la même sensibilité". "Certains se sont ralliés à Emmanuel Macron, d’autres sont restés fidèles à LR. Les réunir pour tracer des perspectives, ce n'est pas une volonté de division, mais de discussion", insiste-t-il.

Sur l'élection à la tête du parti en décembre, le maire de Bordeaux affirme qu'il y "aura une discussion avec les candidats à la présidence de LR pour voir comment nos idées peuvent être prises en compte". Seule ligne rouge, le rapprochement avec le Front national, rappelle-t-il.

Enfin, des premiers mois de la présidence d'Emmanuel Macron, Alain Juppé tire un bilan "contrasté" : d'un côté, une image de la France à l'international "améliorée incontestablement", de l'autre "un grand flou artistique sur le budget 2018".

"Il y a eu beaucoup de communication. Avec la bienveillance des médias", estime M. Juppé. "Si j’avais dit : +je suis Jupiter+, j’en aurai pris plein la gueule... Jupiter, c’est le roi des dieux. Mitterrand, s’était borné à être dieu", ironise l'ancien Premier ministre.

Partager cet article

Dans la même thématique

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

Réunion des juppéistes: réaffirmer « une certaine conception de la droite », explique Juppé
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le