Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.
Quentin Gérard

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Je n’étais pas inquiet », indique Claude Raynal, président de la commission des Finances juste après l’audition d’Antoine Armand, ministre démissionnaire de l’Economie, et de Laurent Saint-Martin, ministre démissionnaire des Comptes publics, sur le projet de loi spéciale. Celui-ci a été présenté conseil des ministres ce mercredi 11 décembre.

Il sera ensuite examiné au Palais Bourbon à partir du lundi 16 décembre, puis au Palais du Luxembourg en milieu de semaine prochaine. Cette loi spéciale vise à maintenir l’autorisation de prélever les impôts et taxes, à permettre à l’Etat et à la Sécurité sociale de recourir à l’emprunt, et à engager certaines dépenses. En outre à éviter un « shutdown » à l’américaine en attente d’un prochain gouvernement et d’un budget pour 2025.

« Ils n’ont pas parlé des très mauvais dispositifs qui vont s’arrêter »

« C’est quelque chose de nouveau qui s’est peu produit dans le passé », admet Claude Raynal, sénateur socialiste de Haute-Garonne. « Mais la Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin de l’année », rassure-t-il. Lors de l’audition, « ils ont parlé des dispositifs utiles au pays qui vont s’arrêter, mais n’ont pas parlé des très mauvais qui vont aussi s’arrêter », s’agace-t-il, « alors que les choses positives du budget arrêté seront reprises dans le projet de loi de finances et le projet de loi de finances de la sécurité sociale, on fera en sorte que ça arrive le plus rapidement possible ».

Pendant l’audition, Laurent Saint-Martin, ministre démissionnaire du budget a rappelé qu’il n’était pas constitutionnel d’intégrer un amendement dans la loi spéciale pour revaloriser le barème de l’impôt sur le revenu, d’après un avis du Conseil d’Etat. « On peut imaginer plusieurs scenarii », indique de son côté Claude Raynal. « Il y en a un que certains ne veulent pas imaginer, c’est de passer outre le Conseil d’Etat. Qu’il y ait le dépôt d’un amendement à l’Assemblée nationale et on verra s’il est accepté par la commission des finances et la présidente de la chambre basse », poursuit l’ancien maire de Tournefeuille (Haute-Garonne). Et d’ajouter : « Il y a des textes, le juridisme et parfois des situations exceptionnelles qui doivent amener à des positions exceptionnelles ». Mais il convient également que « ça peut aussi être fait par un texte spécifique qui porterait également sur cet angle-là ».

Dans la même thématique

Paris : Jordan Bardella and Marine Le Pen at Matignon
4min

Politique

Législatives : Marine Le Pen prête à « défendre » le retour de la proportionnelle intégrale de 1986

La présidente du groupe RN de l’Assemblée nationale, Marine le Pen et le président du parti, Jordan Bardella ont entamé le cycle de consultations à Matignon sur le scrutin proportionnel aux législatives. A la sortie, Marine le Pen a indiqué que le Premier ministre penchait pour un retour du mode de scrutin de 1986, « c’est-à-dire la proportionnelle intégrale par département ».

Le

Illustration facade et entree d une Mairie.
11min

Politique

Polémique sur une nouvelle « contribution » locale : « Ça confirme que c’était une connerie de supprimer la taxe d’habitation »

En avançant l’idée d’une « contribution modeste » pour recréer le lien entre communes et citoyens, le ministre François Rebsamen a relancé ce débat sensible de la fiscalité locale. Au Sénat, tous les sénateurs dénoncent la suppression de la taxe d’habitation par Emmanuel Macron. A la place, le sénateur Bernard Delcros, président de la délégation aux collectivités, soutient l’idée d’une « contribution » qui serait « différentiée, en fonction des revenus des habitants », via « une remise à plat » des impôts locaux.

Le

SIPA_01199651_000018
6min

Politique

Hanouna candidat à la présidentielle ? « Il est autant un homme politique, qu’un homme de divertissement »

Selon Valeurs Actuelles, l’animateur star, Cyril Hanouna songe à se présenter à la prochaine élection présidentielle. La réalité peut-elle dépasser la fiction ? Interview du communicant, Philippe Moreau-Chevrolet co-auteur de la bande dessinée « Le Président » (ed Les Arènes 2020) dans laquelle il avait imaginé la candidature de Cyril Hanouna à la Présidentielle de 2022.

Le