Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) va demander à Emmanuel Macron que le projet de loi réformant les institutions, tel qu'il a été envoyé au Conseil d'Etat, "soit réexaminé", a-t-il annoncé mardi.
"La révision constitutionnelle ne pourra pas se faire sur l'abaissement des pouvoirs du Parlement", a prévenu M. Larcher sur RTL.
Selon lui, "une lecture attentive du projet de loi envoyé au Conseil d'Etat" montre, "sur la manière dont on peut déposer des amendements", "une vraie réduction des pouvoirs du Parlement et ça ce n'est pas possible".
Ce texte "n'est pas celui sur lequel nous avions il y a 17 jours arbitré sous l'autorité du président de la République", a-t-il dénoncé. "Voilà pourquoi je ferai cette semaine appel au président de la République pour que ce texte soit réexaminé, il peut l'être avant le Conseil des ministres du 9 mai, il peut l'être au cours du débat", a-t-il poursuivi, laissant entendre que le président de l'Assemblée nationale François de Rugy serait "sur une ligne comparable".
Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy (gauche) et le président du Sénat Gérard Larcher quittent l'Elysée après une réunion sur la réforme des institutions, le 30 mars 2018 à Paris
AFP/Archives
"Il faut un Parlement fort, il faut un Parlement qui contrôle, il faut un Parlement qui débatte", a-t-il plaidé.
Sur la question de la réduction de 30% du nombre de parlementaires, M. Larcher a indiqué que "le nombre n'est pas un chiffre sacré, ce qui compte c'est la représentation de parlementaires dans chaque territoire de la République".
"Je reste toujours dans l'attitude de quelqu'un qui souhaite voir aboutir une révision constitutionnelle qui devrait, car c'est son objectif, permettre à nos institutions de mieux fonctionner et à la démocratie d'être mieux comprise par nos concitoyens", a-t-il assuré.
"Pas d'abaissement des pouvoirs du Parlement, modernisation du fonctionnement, du dialogue exécutif - législatif", a-t-il martelé.
Le maire d’Orléans, Serge Grouard, ne croit pas au nouvel acte de décentralisation, tel qu’annoncé par Sébastien Lecornu. L’élu divers droite voit même « une provocation » dans les propos du premier ministre, dénonçant en réalité « un grand mouvement de recentralisation ».
Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien ministre de l’Education nationale et auteur de « Civilisation française » (aux éditions Albin Michel) s’est exprimé sur la valse de ministres à l’Education nationale depuis la réélection d’Emmanuel Macron en 2022. Selon lui, « il y aurait dû avoir un ou une ministre après moi, pendant 5 ans ».
La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».
A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».