Révision constitutionnelle : « Qu’on respecte le Sénat », avertit Hervé Marseille
Le président du groupe centriste au Sénat pose ses conditions. La réforme constitutionnelle qui donne lieu à un bras de fer entre la Haute assemblée et l’exécutif connaît ses derniers ajustements.

Révision constitutionnelle : « Qu’on respecte le Sénat », avertit Hervé Marseille

Le président du groupe centriste au Sénat pose ses conditions. La réforme constitutionnelle qui donne lieu à un bras de fer entre la Haute assemblée et l’exécutif connaît ses derniers ajustements.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Les contours de la réforme constitutionnelle se précisent sur le fond. Sur la forme, un fragile équilibre semble se dessiner entre le Sénat et l’exécutif. Un équilibre important puisque le gouvernement devra compter sur les voix des sénateurs pour recueillir les 3/5e des voix des parlementaires (députés et sénateurs) réunis en Congrès.

Le groupe centriste du Sénat qui jouit d’un poids stratégique pour le vote de la révision constitutionnelle fait valoir ses exigences par la voix de son président, Hervé Marseille. Invité de Territoires d’Infos ce mardi, le sénateur aborde le sujet avec le sourire. Interrogé sur la restriction du droit d’amendement évoqué par le Premier ministre, Hervé Marseille estime que « c’était une blague ». À l’entendre, cette proposition qui « n’est pas acceptable » fait partie du jeu des négociations, « c’est pour alimenter le débat ». « Nous au Sénat on a bien proposé que le gouvernement soit limité à 20 membres », s’amuse-t-il.     

Restriction du droit d'amendement : « Ce n'est pas acceptable », dit Hervé Marseille
01:04

Pour ce qui est des autres points de la réforme, Hervé Marseille déroule ses conditions. La diminution du nombre de parlementaires suppose « qu’on respecte le Sénat et donc » qu’on conserve « au moins un sénateur par département ». Ce qui revient à passer de « 30 % de parlementaires en moins » à « 25 % ».  

Sur l’introduction d’une dose de proportionnelle, Hervé Marseille rappelle le désaccord historique qui existe entre les gaullistes et les centristes. Les premiers y sont opposés tandis que les seconds y sont favorables. « Nous, nous sommes pour une dose d’environ 20 % de proportionnelle », précise Hervé Marseille. « Comment vous faites vivre la démocratie ? Comment vous faites vivre la pluralité ? Comment vous faites vivre la diversité ? Il faut que la proportionnelle permette de faire vivre cette diversité française même si des extrêmes doivent être élus », défend le président du groupe centriste au Sénat.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Révision constitutionnelle : « Qu’on respecte le Sénat », avertit Hervé Marseille
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le