Politique
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences publiques, Sylvain Waserman, président d’Ademe a défendu le budget et l’existence de son agence, faisant écho aux critiques faites par plusieurs politiques de droite.
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Par Public Sénat
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Les violences du 1er Mai ont fait plusieurs victimes collatérales. Les vitrines des magasins ? Brisées ! Les messages des manifestants ? Oubliés ! La délocalisation de Matignon dans le Cher ? Eclipsée ! Coincée entre deux manifestations (la « fête à Macron » aura lieu ce samedi), la venue d’Edouard Philippe, avec plusieurs ministres, dans le Centre-Val de Loire, devait pourtant être un moment fort de la communication gouvernementale. A grands coups de poignées de main aux agriculteurs locaux et de visites aux entreprises innovantes, le Premier ministre tente donc « se confronter aux Français et aux questions qu'ils se posent » dans ce département. « Nous avons pris une mauvaise habitude en France d'opposer l'urbain et le rural et de considérer que l'un serait paré de toutes les vertus de dynamisme et l'autre de tous les désavantages de l'oubli et de la relégation. Ce n'est pas vrai », a expliqué le Premier ministre, lors d’une allocution à Henrichemont, dans les laboratoires de Genialis. Il a d’ailleurs annoncé plusieurs propositions pour l’innovation, dont un « brevet provisoire », simple à mettre en place, pour aider les PME à protéger leur recherche.
En attendant sa visite vendredi à Sancerre, qu’il connait bien puisque son père a été le principal d’un collège, il s’est ensuite rendu cet après-midi à Vierzon pour rencontrer le maire (PCF) Nicolas Sansu. Le tout à 80 km/h pour tenter de promouvoir une des annonces les plus contestées dans les territoires.
Dans cette ville de 26 000 âmes, où le chômage peine à se réduire durablement, Edouard Philippe a surtout lancé la réunion d'installation du comité de projet « Action Cœur de ville », programme initié par le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard sur 222 communes françaises pour revitaliser les centres-villes. « On attend beaucoup de ce plan Cœur de ville, en espérant que les moyens soient mis en œuvre » souligne Nicolas Sansu, au micro de Public Sénat. « Les villes petites et moyennes ont beaucoup souffert ces dernières années face aux métropoles. » Concrètement, Vierzon veut trouver un nouveau souffle notamment en stimulant le retour des commerces en centre-ville ou en s’appropriant l’habitat privé devenu insalubre. Un projet ambitieux qui ne se réalisera « que si les services publics d’Etat sont maintenus » insiste Nicolas Sansu, citant notamment les services hospitaliers et ferroviaires de la ville.
De son côté, le sénateur (LR) et président de l'Association des Maires du Cher, Rémy Pointereau, se rejouit de la venue d’Edouard Philippe sur ses terres. « C’est important que le gouvernement et le Premier ministre viennent à la rencontre des élus mais aussi des forces vives de nos départements qui subissent un sentiment d’abandon » explique-t-il à Public Sénat. Selon lui, le plan Mézard est « une première approche pour trouver des solutions à moyen terme mais il faut aller plus loin. » Le sénateur est le co-rapporteur (avec le socialiste Martial Bourquin) d’une proposition de loi, présentée mi-avril, pour compléter l’action du gouvernement. Fiscalité déséquilibrée, grandes surfaces trop présentes, normes trop restrictives… il souhaite apporter des solutions concrètes pour les 700 centres-villes « sont en grande difficulté. » Il attend donc beaucoup du gouvernement. « C’est important d’être écouté. Maintenant, il faudrait être entendu. Qu’on passe des paroles aux actes. »
Vendredi, le Premier ministre se rend à Bourges avec le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire. Il visitera le Centre de ressources technologiques Cetim-Certec avec une réunion de travail sur l'articulation des compétences économiques entre l'Etat et le Conseil régional Centre-Val de Loire.
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