« J’avais cru comprendre que les Républicains étaient dans le socle commun… », s’interroge François Patriat, après la validation de la candidature de Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel, à une voix près. Les parlementaires LR se sont en effet largement opposés à cette nomination, notamment rendue possible par l’abstention des députés du Rassemblement national.
« Tout ça sent très fort le deal secret entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen », a dénoncé le député LR Olivier Marleix, peu après la proclamation des résultats. Parmi ses premières décisions, le nouveau président des Sages devra en effet prochainement donner son avis sur une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) portant sur l’application des peines d’inéligibilité. Le sujet concerne directement la cheffe de file du RN, contre qui cette peine est requise dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires européens.
Richard Ferrand « ne peut être l’otage de personne », estime François Patriat
« Les prises de position incendiaires, parfois haineuses, ne servent ni l’intérêt de la démocratie, ni du pays », dénonce François Patriat, en réaction aux insinuations d’Olivier Marleix. Pour le président du groupe Renaissance au Sénat, Richard Ferrand « ne peut être l’otage de personne » : « Il est élu pour 9 ans, il n’est pas reconductible et personne ne peut le destituer. Donc son intégrité, son autonomie, ne seront pas mis en cause. »
Au contraire, François Patriat « se félicite » de la validation de la candidature de Richard Ferrand : « Je connais son travail, je connais sa probité ». Si sa nomination est confirmée, l’ancien président de l’Assemblée nationale prendra la tête du Conseil constitutionnel à partir du 8 mars prochain, il succédera à Laurent Fabius.