Richard Ferrand au Conseil constitutionnel : « On a l’impression que c’est la République des copains », raille Éric Kerrouche

Le sénateur socialiste des Landes met en cause le manque d’expertise de l’ancien président de la République sur le terrain du droit. « Emmanuel Macron est spécialiste des erreurs institutionnelles », ajoute-t-il.
Rédaction Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

C’est peu dire que Richard Ferrand n’est pas en terrain conquis au Sénat. L’ancien président de l’Assemblée nationale, proposé par Emmanuel Macron comme prochain président du Conseil constitutionnel, va devoir batailler pour convaincre les sénateurs la semaine prochaine de valider sa nomination. Selon nos informations, ce marcheur de la première heure va se heurter à l’opposition de la gauche, mais aussi d’un groupe LR, qui partage largement les mêmes critiques.

« Ce que je vois c’est qu’Emmanuel Macron est spécialiste des erreurs institutionnelles. La dernière en date c’est la dissolution », griffe le sénateur PS Éric Kerrouche, à la sortie des Questions au gouvernement. « Nommer quelqu’un d’aussi proche, c’est une difficulté. Ce n’est pas parce qu’on a été président de l’Assemblée nationale qu’on peut automatiquement devenir président du Conseil constitutionnel. »

« Je ne crois pas que ça envoie une bonne image »

Selon lui, d’anciens présidents de l’Assemblée, comme Laurent Fabius ou Jean-Louis Debré avaient une « expertise juridique ». « Ce n’est pas le cas de Richard Ferrand, qui n’est pas compétent juridiquement. Or, le Conseil constitutionnel a un rôle éminent au sein de nos institutions. Ce n’est plus le simple Conseil constitutionnel des débuts de la Ve République, maintenant c’est presque une cour constitutionnelle, qui a dégagé des principes qui nous régissent toutes et tous. On ne met pas n’importe qui ! »

Et d’ajouter : « On a l’impression que c’est la République des copains, où on recase notamment des battus du suffrage universel. Je ne crois pas que ça envoie une bonne image. »

Partager cet article

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Richard Ferrand au Conseil constitutionnel : « On a l’impression que c’est la République des copains », raille Éric Kerrouche
3min

Politique

Nouvelle-Calédonie : le sénateur indépendantiste Robert Xowie dénonce la « méthode à marche forcée de l’Etat »

Le 8 décembre, les élus du Congrès de Nouvelle-Calédonie ont donné un avis favorable à la tenue d’une « consultation anticipée » sur l’accord de Bougival. Mais plus de la moitié des votants se sont abstenus ou se sont opposés à la mesure. Le sénateur indépendantiste, Robert Xowie a demandé au gouvernement de renoncer à cette consultation « qui risquerait d’aggraver la crise et d’accentuer les divisions ».

Le