Richard Ferrand : « Il n’y a pas d’affaire »

Richard Ferrand : « Il n’y a pas d’affaire »

En pleine tourmente depuis une semaine, Richard Ferrand s’est défendu de tout mélange des genres entre sa vie professionnelle et politique. « Oui je suis un homme honnête » a-t-il réaffirmé.
Public Sénat

Par Public Sénat avec l'AFP

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Je ne suis pas un faux-cul », invité, ce mercredi, de France Inter, le ministre de la Cohésion des territoires se devait de s’expliquer : « Oui je suis un homme honnête » a-t-il réaffirmé. En pleine polémique depuis une semaine et les premières révélations du Canard Enchaîné, le journal Le Monde a révélé, hier, des liens d’intérêts entre son mandat de député et son ancien poste de directeur des Mutuelles de Bretagne. « La justice est souveraine, les journalistes posent des questions, j'ai répondu à toutes celles qu'ils m'ont posées », a-t-il répondu. Mardi, M. Ferrand avait « réfuté et condamné tous les soupçons » de l'enquête du Monde, qui parle de « mélange des genres » entre affaires privées et vie publique.

 

Invité de France 2, mardi, Le Premier ministre, Edouard Philippe a soutenu Richard Ferrand estimant qu’il pouvait rester au gouvernement même s’il avait « parfaitement conscience de l'exaspération des Français, de leur émotion, de leur agacement ». Sur France Inter, interrogé sur le fait de savoir s'il avait proposé sa démission au président de la République, M. Ferrand a lui répondu qu’il ne le « ferait pas. ». «  Pour deux raisons : d'abord j'ai ma conscience pour moi, je ne suis pas mis en cause par la justice de la République que je respecte profondément, et (...) je veux me consacrer aux priorités de mon ministère ». « Tout ce que j'ai fait dans ma vie professionnelle est légal, public, transparent, validé par un conseil d'administration qui a d'ailleurs exprimé son soutien » a-t-il ajouté avant d’évoquer « un tintamarre médiatique ».

 

Interrogé sur le poste de chargé de mission aux Mutuelles de Bretagne qu'il a occupé pendant son mandat de député et  au cours duquel il a défendu une proposition de loi sur les mutuelles, il réfute tout conflit d'intérêt: « absolument pas », a-t-il dit.

« Je n'ai pas déposé un amendement, j'ai participé au débat parce que j'y connais un peu quelque chose en effet », a-t-il dit, en précisant que ce texte avait été adopté par la majorité précédente en 2010, mais suite à une censure du Conseil constitutionnel, la nouvelle majorité s'était de nouveau penché dessus.

« Le principal opposant à la réforme de la loi Macron sur les notaires c'était Sébastien Huyghe, notaire de son état, je ne lui en fait pas reproche. Pourquoi il s'intéressait au sujet? Parce qu'il le connaissait bien », a-t-il dit insisté. « De grâce il n'y a pas d'affaire », a-t-il encore fait valoir.

Quelques minutes après son interview sur France Inter, une association, le Front républicain d'intervention contre la corruption (Fricc) a annoncé  sur BFM qu'elle souhaitait porter plainte contre Richard Ferrand.

De son côté, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner a assuré que  « personne ne fera obstruction » à une éventuelle enquête concernant l'affaire dans laquelle serait impliqué Richard Ferrand.

 

Dans la même thématique

Richard Ferrand : « Il n’y a pas d’affaire »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Richard Ferrand : « Il n’y a pas d’affaire »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le