Richard Ferrand : « Il n’y a pas d’affaire »
En pleine tourmente depuis une semaine, Richard Ferrand s’est défendu de tout mélange des genres entre sa vie professionnelle et politique. « Oui je suis un homme honnête » a-t-il réaffirmé.

Richard Ferrand : « Il n’y a pas d’affaire »

En pleine tourmente depuis une semaine, Richard Ferrand s’est défendu de tout mélange des genres entre sa vie professionnelle et politique. « Oui je suis un homme honnête » a-t-il réaffirmé.
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Par Public Sénat avec l'AFP

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« Je ne suis pas un faux-cul », invité, ce mercredi, de France Inter, le ministre de la Cohésion des territoires se devait de s’expliquer : « Oui je suis un homme honnête » a-t-il réaffirmé. En pleine polémique depuis une semaine et les premières révélations du Canard Enchaîné, le journal Le Monde a révélé, hier, des liens d’intérêts entre son mandat de député et son ancien poste de directeur des Mutuelles de Bretagne. « La justice est souveraine, les journalistes posent des questions, j'ai répondu à toutes celles qu'ils m'ont posées », a-t-il répondu. Mardi, M. Ferrand avait « réfuté et condamné tous les soupçons » de l'enquête du Monde, qui parle de « mélange des genres » entre affaires privées et vie publique.

 

Invité de France 2, mardi, Le Premier ministre, Edouard Philippe a soutenu Richard Ferrand estimant qu’il pouvait rester au gouvernement même s’il avait « parfaitement conscience de l'exaspération des Français, de leur émotion, de leur agacement ». Sur France Inter, interrogé sur le fait de savoir s'il avait proposé sa démission au président de la République, M. Ferrand a lui répondu qu’il ne le « ferait pas. ». «  Pour deux raisons : d'abord j'ai ma conscience pour moi, je ne suis pas mis en cause par la justice de la République que je respecte profondément, et (...) je veux me consacrer aux priorités de mon ministère ». « Tout ce que j'ai fait dans ma vie professionnelle est légal, public, transparent, validé par un conseil d'administration qui a d'ailleurs exprimé son soutien » a-t-il ajouté avant d’évoquer « un tintamarre médiatique ».

 

Interrogé sur le poste de chargé de mission aux Mutuelles de Bretagne qu'il a occupé pendant son mandat de député et  au cours duquel il a défendu une proposition de loi sur les mutuelles, il réfute tout conflit d'intérêt: « absolument pas », a-t-il dit.

« Je n'ai pas déposé un amendement, j'ai participé au débat parce que j'y connais un peu quelque chose en effet », a-t-il dit, en précisant que ce texte avait été adopté par la majorité précédente en 2010, mais suite à une censure du Conseil constitutionnel, la nouvelle majorité s'était de nouveau penché dessus.

« Le principal opposant à la réforme de la loi Macron sur les notaires c'était Sébastien Huyghe, notaire de son état, je ne lui en fait pas reproche. Pourquoi il s'intéressait au sujet? Parce qu'il le connaissait bien », a-t-il dit insisté. « De grâce il n'y a pas d'affaire », a-t-il encore fait valoir.

Quelques minutes après son interview sur France Inter, une association, le Front républicain d'intervention contre la corruption (Fricc) a annoncé  sur BFM qu'elle souhaitait porter plainte contre Richard Ferrand.

De son côté, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner a assuré que  « personne ne fera obstruction » à une éventuelle enquête concernant l'affaire dans laquelle serait impliqué Richard Ferrand.

 

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