L’élection présidentielle était « le premier acte de la refondation de notre vie politique ». Ce soir, Richard Ferrand a donné le coup d’envoi du deuxième acte, celui de « la constitution lors des élections législatives d’une majorité de changement ». Objectif : « Disposer d’une majorité absolue afin que le Président et son gouvernement disposent des moyens nécessaires pour être en œuvre le projet pour lequel Emmanuel Macron a été élu. »
Avant de détailler la feuille de route d’En Marche pour mener la campagne des législatives, Richard Ferrand a précisé qu’Emmanuel Macron avait démissionné ce midi de la présidence du mouvement. Catherine Barbaroux assurera la présidence par intérim. Deuxième mesure et pas des moindres : En Marche va devenir « La République En Marche » et son congrès fondateur se tiendra avant le 15 juillet prochain. Fini le mouvement EM, place à « une nouvelle force politique » avec « une assise élargie ».
50% de candidats n’ayant eu « aucun mandat politique de toute sorte »
D’ici jeudi midi, le secrétaire général d’En Marche assure que les noms des 577 candidats investis pour les législatives seront connus. La moitié d’entre eux seront issus de la société civile. Des candidats n’ayant eu « aucun mandat politique de toute sorte » auparavant précise t-il. L’autre moitié sera constituée par des personnalités ayant déjà une expérience politique.
L’ensemble des candidats devra respecter les objectifs fixés par Emmanuel Macron en janvier dernier : respect du pluralisme de sensibilités à l’intérieur du mouvement, casier judicaire vierge et « engagement ferme à soutenir sans réserve le contrat conclu hier entre la Nation et Emmanuel Macron ». La parité sera parfaitement respectée. Richard Ferrand salue « une éthique nouvelle dans l’élaboration et le choix des candidats », fruit du travail de Jean-Pierre Delevoye, chargé des investitures pour les législatives. « Un renouveau politique auquel sont profondément attachés nos adhérents », assure le secrétaire général d’En Marche.
Pas de double investiture mais « la possibilité d’appartenir à d’autres formations politiques »
« Nous refuserons tout accord d’appareil ainsi que tout mécanisme de double investiture », annonce t-il enfin. Chaque candidat qui souhaite briguer la tête d’une circonscription sous l’étiquette En Marche devra avoir été investi par la commission nationale d’investiture du mouvement au préalable et, s’il est élu, il s’inscrira dans le groupe parlementaire « La République En Marche ». S’il ne l’a pas rappelé lors de sa conférence de presse, une exception sera faite pour les candidats Modem du fait de l’accord conclu entre Emmanuel Macron et François Bayrou avant la présidentielle.
Richard Ferrand insiste sur un point, « la possibilité d’appartenir à d’autres formations politiques », qui va de paire avec « la liberté d’expression des sensibilités du pluralisme qui existe au sein d’En Marche » que le secrétaire général du mouvement appelle de ses vœux.