Richard Ferrand « réfute et condamne tous les soupçons » de l’article du Monde
Le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand "réfute et condamne tous les soupçons" de l'enquête du journal Le...

Richard Ferrand « réfute et condamne tous les soupçons » de l’article du Monde

Le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand "réfute et condamne tous les soupçons" de l'enquête du journal Le...
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Le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand "réfute et condamne tous les soupçons" de l'enquête du journal Le Monde, qui l'accuse mardi de "mélange des genres" entre affaires privées et vie publique.

"Sous couvert de présentation objective de situations, cet article fait des amalgames et laisse place à tous les sous-entendus sans jamais rien démontrer", dénonce M. Ferrand dans un communiqué.

"Le climat de suspicion entretenu de façon continue est profondément dommageable pour notre démocratie dès lors qu’il est constamment réaffirmé, tant par les journalistes eux-mêmes que par les parquets, qu'il n’existe aucune manœuvre frauduleuse ou quelconque illégalité", poursuit le ministre et candidat aux législatives.

Dans son édition datée de mercredi, Le Monde affirme que M. Ferrand, directeur général des Mutuelles de Bretagne de 1998 à 2012, "a fait bénéficier de plusieurs contrats des proches, dont son ex-femme et sa compagne".

"Député socialiste, il a déposé une proposition de loi favorisant les intérêts du monde mutualiste alors qu'il était toujours rémunéré par celui-ci. Il a embauché comme assistant parlementaire, sans le signaler, le compagnon (Hervé Clabon, ndlr) de celle qui lui a succédé à la tête des Mutuelles de Bretagne", écrit encore le quotidien.

Des "allégations" auxquelles M. Ferrand a voulu "répondre point par point", affirmant dans son communiqué n'avoir "rien à cacher ni à craindre de la transparence".

Concernant sa première épouse, artiste-plasticienne, le député du Finistère assure ainsi n'être "jamais intervenu pour qu’elle obtienne un quelconque contrat".

"Sur le soi-disant conflit d'intérêts entre (s)on activité professionnelle de chargé de mission au sein des Mutuelles de Bretagne et (s)on mandat de député", M. Ferrand rappelle avoir effectivement "participé aux débats sur une proposition de loi en 2012 relative aux réseaux mutualité", mais souligne n'avoir "pas déposé d'amendement".

"Devais-je m’abstenir de défendre un principe pertinent et dans le sens de l’intérêt général au prétexte que je connais bien le sujet", s'interroge cet ancien socialiste qui fut l'un des ralliés de la première heure à Emmanuel Macron.

M. Ferrand défend sa volonté d'avoir conservé son poste de chargé de mission de cette mutuelle, "toujours déclaré à la HATVP" (Haute Autorité pour la transparence de la vie publique), pour lequel il a "perçu jusqu’à fin 2016 une rémunération de 1.250 euros net par mois".

"J’observe que des centaines de députés ou sénateurs conservent également et parfois pleinement leur activité professionnelle, ce qui me paraît totalement bénéfique par opposition à celles et ceux qui ne vivent que de la politique", plaide-t-il.

M. Ferrand affirme aussi avoir employé comme collaborateur parlementaire M. Clabon du 3 septembre 2012 au 10 janvier 2014, mais celui-ci ne travaillait plus avec lui au moment de parapher sa déclaration d'intérêt, le 25 janvier 2014, ayant "quitté son poste en raison de graves problèmes de santé".

Par ailleurs, l'association Front républicain d'intervention contre la corruption (FRICC) a annoncé mardi son intention de déposer une plainte en début de semaine prochaine auprès du procureur de Brest, pour délit d'entrave aux fonctions de commissaire aux comptes. Elle estime que les Mutuelles de Bretagne et leur directeur de l'époque Richard Ferrand auraient dû faire valider le montage immobilier permettant à la SCI de sa compagne de louer un local au réseau mutualiste par les commissaire aux comptes, ce qui n'a pas été le cas.

"Cette plainte a pour objet d'imposer la lumière sur une affaire moralement répréhensible et qui relève aussi probablement du pénal", a souligné à l'AFP son avocat, Me Joseph Breham.

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