« Rien de nouveau » dans le projet de loi antiterroriste, pour Benbassa et Goujon
Invités de Sénat 360, la sénatrice EELV et le maire LR ont critiqué les annonces faites par Emmanuel Macron sur la prochaine loi appelée à clore l’état d’urgence en novembre.

« Rien de nouveau » dans le projet de loi antiterroriste, pour Benbassa et Goujon

Invités de Sénat 360, la sénatrice EELV et le maire LR ont critiqué les annonces faites par Emmanuel Macron sur la prochaine loi appelée à clore l’état d’urgence en novembre.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Elle est sénatrice écologiste. Lui, maire LR du 15e arrondissement de Paris, et ancien député. Deux profils politiques différents qui pourtant s’accordent à dire que le projet de loi sécurité et de lutte contre le terrorisme d’ambition.

Devant les préfets ce mardi matin, Emmanuel Macron a notamment annoncé que la future loi appelée à prendre le relais après la fin de l’état d’urgence serait évaluée par le Parlement en 2020 et que le renseignement pénitentiaire serait développé.

« C’est faire du nouveau avec de l’ancien, c’est l’ère de Valls 2 : on ouvre de nouveau un centre, on parle très vaguement du pénitentiaire », a réagi dans le débat de Sénat 360 la sénatrice Esther Benbassa, qui s’oppose au maintien prolongé de l’état d’urgence.

« Mesurettes »

« Je partage l’analyse d’Esther Benbassa, il n’y a pas grande chose dans ce qui a été annoncé […] absolument rien de neuf », acquiesce Philippe Goujon. Le maire (LR) du quinzième arrondissement de Paris estime que l’évaluation d’une loi est loin d’être une innovation et qualifie le contenu du projet de « mesurettes ».

Les deux responsables politiques s’interrogent en outre sur le flou entourant le budget du ministère d’Intérieur, promis à une hausse de 7%. Un coup de rabot de 526 millions d’euros avait été annoncé sur ce même ministère par Bercy cet été. « C’est de l’amateurisme », lâchent les deux débatteurs.

Le texte a été voté en juillet au Sénat, qui avait limité plusieurs dispositions sécuritaires du texte au moyen d’amendements. Il doit à présent être examiné par l’Assemblée nationale en octobre, avant l’expiration de l’état d’urgence le 1er novembre.

Partager cet article

Dans la même thématique

« Rien de nouveau » dans le projet de loi antiterroriste, pour Benbassa et Goujon
6min

Politique

« Il n’y avait pas de suspense » : après sa rencontre à Matignon, le PS n’est toujours pas prêt à sauver François Bayrou

Une rencontre pour rien, ou pour la forme. « On était venus par courtoisie républicaine », a expliqué le numéro 1 PS, Olivier Faure, reçu avec les présidents des groupes socialistes par François Bayrou. Le PS entend toujours voter contre la confiance. S’il ne « conteste pas » le diagnostic, « il y avait deux projets qui se confrontaient ».

Le

Traitement d un patient dans le service Onco-Hematologie du Centre Hospitalier de Cannes
9min

Politique

Réforme de l’AME : « Ça ne sert à rien, le vote du lundi 8 septembre est acté », pointe le sénateur Roger Karoutchi

En signant deux décrets rendant plus stricts les conditions d’accès à l’aide médicale d’Etat pour les étrangers, François Bayrou tente d’obtenir les bonnes grâces des LR et surtout du RN. Le sujet est défendu depuis plusieurs années par la majorité sénatoriale. « Ce qui est dommage, c’est que toutes les avancées de ces derniers jours auraient pu être des concessions du débat budgétaire », regrette le sénateur LR Roger Karoutchi. A gauche, Bernard Jomier dénonce « une posture politique » qui n’a « pas de sens ».

Le

« Rien de nouveau » dans le projet de loi antiterroriste, pour Benbassa et Goujon
4min

Politique

Vote de confiance : « La mobilisation autour du Premier ministre doit être totale », affirme Emmanuel Macron en conseil des ministres 

Ce mercredi 3 septembre 2025, Emmanuel Macron, François Bayrou et les 35 ministres du gouvernement étaient sans doute réunis pour la dernière fois dans cette configuration en Conseil des ministres, à l’Elysée. Une perspective rapidement évacuée par la porte-parole du gouvernement lors du compte rendu devant la presse. Sophie Primas a rapporté les mots du Président de la République appelant à la mobilisation autour de François Bayrou.

Le