« Rien ne change au Front national », selon Christophe Castaner
"On veut repeindre les oripeaux d'extrême droite", mais "rien ne change au Front national", a estimé dimanche le secrétaire d...

« Rien ne change au Front national », selon Christophe Castaner

"On veut repeindre les oripeaux d'extrême droite", mais "rien ne change au Front national", a estimé dimanche le secrétaire d...
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"On veut repeindre les oripeaux d'extrême droite", mais "rien ne change au Front national", a estimé dimanche le secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement, Christophe Castaner, après le changement de nom du parti en Rassemblement national.

"Manifestement, au Front national, il y a un problème avec les noms propres: d'abord on on renonce à celui de Le Pen, manifestement, on a honte pour la petite fille", a ironisé le numéro un de La République en Marche, après que Marion Maréchal a renoncé à accoler le patronyme de sa mère, Le Pen, au sien, dont elle avait pourtant fait son nom d'usage depuis son élection à la députation en 2012.

"Et puis on veut repeindre les oripeaux de ce parti d'extrême droite", a poursuivi M. Castaner, dans le Grand rendez-vous sur Europe 1 et CNews, après que le parti s'est rebaptisé ce week-end "Rassemblement national".

"La réalité, c'est que rien ne change au Front national, pas de ligne économique, pas de réalité autre que celle de la dénonciation constante, et puis une fragilité réelle, aujourd'hui, dans leur capacité à exercer le pouvoir", a-t-il ajouté.

Interrogé sur l'éventuel retour de Mme Maréchal en politique, M. Castaner a récusé toute crainte.

"J'ai vu qu'on parlait beaucoup d'elle. Mais peut-être à un moment donné s'exprimera-t-elle", a-t-il fait valoir.

"Sur l'année écoulée, elle s'est exprimée deux fois: une fois aux États-Unis, où ses collaborateurs ont manifestement traduit le discours de Donald Trump pour en prendre les meilleurs moments, et puis là, plus récemment, cette semaine, dont je n'ai pas totalement retenu la substantifique moelle de ce qui avait été dit", a ironisé le numéro un de LREM.

"Je pense que le débat public, c'est pas seulement envoyer des cartes postales, c'est s'engager dans le débat, faire des propositions", a t-il encore indiqué.

Selon M. Castaner, "il y a de vrais désaccords de fond": Marion "Maréchal met la nation au-dessus de la République, (...) vous savez ce que ça veut dire cela, c'est-à-dire que les valeurs de la République deviennent accessoires par rapport à la nation, la nation chrétienne en particulier, celle de la monarchie".

M. Castaner, qui s'était désisté en 2015 lors des régionales en Provence-Alpes-Côte-d'Azur au profit de Christian Estrosi (LR), lequel avait battu Mme Maréchal au deuxième tour, a par ailleurs considéré que l'ex-benjamine de l'Assemblée "porte des valeurs ennemies de la République".

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