Dans un climat politique tendu, marqué ces dernières semaines par une grande violence, le président du Sénat a choisi de prendre la parole, avant les interventions des sénateurs sur le projet de loi Pacte (croissance et transformation des entreprises). Il a exprimé la solidarité du Sénat aux parlementaires visés ces dernières semaines.
« Attaquer des hommes et des femmes qui investissent une grande partie de leur vie dans la défense de l’intérêt général et qui s’engagent au service de leurs concitoyens, c’est nier la démocratie et c’est malmener la République », a déclaré Gérard Larcher. Il a notamment adressé un message de soutien à son homologue de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, dont la résidence en Bretagne a été visée par un début d’incendie.
Indiquant que « chacun » pouvait « comprendre les souffrances exprimées », dans une période de « désarroi » et dans un pays fracturé, le président du Sénat a appelé à ne rien céder face à la violence. « Rien, et je veux le réaffirmer solennellement, rien ne justifie le recours à la violence. Rien ne justifie de bafouer l’état de droit. Rien ne justifie les provocations contre la République. »
« La nausée que nous inspire la résurgence de l’antisémitisme »
Après plusieurs jours marqués par des actes antisémites – les arbres plantés en la mémoire d'Ilan Halimi retrouvés sciés en sont le dernier exemple – ou le saccage d’églises, le sénateur des Yvelines a appelé l’hémicycle à « ne rien céder » :
«Quand plus aucun symbole n’est respecté, comment s’étonner de la résurgence de comportements que nous pensions définitivement appartenir au passé. La nausée que nous inspire la résurgence de l’antisémitisme, tout comme les récentes profanations d’églises renforcent notre détermination à ne rien céder quand l’essentiel est en jeu. »