« Rien ne saurait se substituer à la démocratie représentative », pour Claude Bartolone

« Rien ne saurait se substituer à la démocratie représentative », pour Claude Bartolone

Dans ses vœux, le président de l’Assemblée nationale a appelé à « résister » aux « modes » du populisme, et s’est félicité des réformes engagées pour une meilleure transparence de l’institution parlementaire.
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La cérémonie des vœux de Claude Bartolone s’est faite en trois temps. Rappelant d’abord les moments forts qui ont jalonné la quatorzième législature, le président de l’Assemblée nationale est très vite revenu sur les attentats qui ont frappé le pays et sur les moments d’ « unité nationale » qu’ils ont provoqués. « Jamais je n’oublierai le son tonitruant de la Marseillaise entonnée dans l’hémicycle de la République. »

Deuxième temps : après « les livres d’Histoire », l’élu de Seine-Saint-Denis a mis en avant « le combat de chaque instant » à mener contre le populisme, « qui dépasse très largement nos frontières » et selon lequel « tout serait à jeter ».

« J’assume de m’être élevé contre la démocratie paparazzi »

« C’est dans cet esprit de résistance que nous avons modernisé l’Assemblée nationale pour adresser un signal clair à nos concitoyens pour la rendre plus transparente, plus exemplaire », a lancé Claude Bartolone, insistant sur le consensus politique qui a accompagné ces réformes.

« J’assume, quel que soit cela a pu me coûter, de m’être élevé contre ce que j’appelais alors la démocratie paparazzi », a-t-il reconnu, avant de se livrer dans une énumération des mesures : budget de l’Assemblée gelé, transparence des comptes, des scrutins ou encore de l’usage des réserves parlementaires, code de déontologie à l’usage des lobbyistes... « Nous avons agi sans céder aux démagogies du moment », a-t-il estimé :

« Nous avons agi sans céder aux démagogies du moment », pour Claude Bartolone
03:26

« Les réformes sont un train en marche et je souhaite que ce train ne se stoppe pas sur le trajet qu’il reste à parcourir pour redonner aux Français le goût de leurs institutions et l’envie de démocratie. » 

« Non, on n’ubérise pas la démocratie »

Dans sa défense des institutions, le président de l’Assemblée nationale a fait savoir que « rien ne saurait se substituer à la démocratie représentative ».

Prenant conscience des « nouvelles formes d’expression démocratique », des évolutions de la société et la place des nouvelles technologies, il a appelé à « s’appuyer » et à « accompagner » ces changements en conservant ce qu’il nomme les fondamentaux : « exprimer l’intérêt général », et « éclairer les grands débats du siècle ».

Claude Bartolone a usé de formules dans l’air du temps pour définir le rôle des parlementaires. « Non, on n’ubérise pas la démocratie, notre démocratie représentative est un grand acquis », clame-t-il, avant d’insister sur l’importance de prendre le « temps » pour rédiger de « bonnes lois » :

« Notre mission n’est pas de faire le buzz, mais de faire la loi. »

Dans l’acte 3 de ses vœux, le président de l’Assemblée a livré ses espérances sur les campagnes électorales à venir. Il a formulé l’envie d’un débat « digne » mais aussi « optimiste, riche et porteur d’espérance », « réconciliant nos compatriotes avec nos institutions ».

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