« C’était important pour moi en cette semaine où tous les yeux sont rivés sur Notre-Dame de Paris, puisque c’est le triste anniversaire de l’incendie et de montrer qu’on se préoccupe de toutes les cathédrales de France », rappelle Rima Abdul Malak déjà interrogée dans l’hémicycle du Sénat sur la protection du patrimoine. La ministre assure prendre très au sérieux les risques d’incendies dans les cathédrales « à la charge de l’Etat », avant de préciser que « l’Etat est responsable de 87 cathédrales dont il était absolument nécessaire de relever le niveau de sécurité ».
« Un budget de 52 millions d’euros pour restaurer et sécuriser nos cathédrales ».
Un engagement que la ministre veut traduire concrètement en insistant sur la prise en compte du risque par l’Etat, « on s’est rendu compte après le choc de Notre-Dame qu’il était nécessaire de faire des audits de sécurité ». Pour cela, Rima Abdul Malak a annoncé, pour l’année 2023, engager « un budget de 52 millions d’euros pour restaurer et sécuriser nos cathédrales ».
Une enveloppe qui servira à installer des caméras thermiques mais aussi des murs coupe-feu et autres installations permettant d’éviter un embrasement éclair du bâtiment, ce qui est fréquent pour des structures anciennes. « On a mis en place des dispositifs d’amélioration, par exemple, pour généraliser les caméras thermiques. Ces caméras thermiques permettent de repérer très tôt des sources de chaleur inhabituellement élevées, des intrusions et donc réagir plus vite », explique Rima Abdul Malak. Lucide, la ministre de la Culture, concède néanmoins que « le risque zéro n’existe pas mais il sera très réduit, on fait au mieux et j’espère que ces drames n’arriveront plus ».
« Tout le monde est confiant pour une réouverture à la visite et au culte en 2024 »
Au-delà du volet préventif, la ministre de la Culture s’est voulue rassurante quant à la réouverture de Notre-Dame de Paris. Rima Abdul Malak s’est dite « confiante » pour l’avancée des travaux affirmant que « la reconstruction avance au rythme prévu avec une grande intensité sur le chantier ».
« Tout le monde est confiant pour une réouverture à la visite et au culte en 2024 », a poursuivi la ministre de la Culture. Néanmoins, cette réouverture ne signifie pas la fin des travaux qui devraient encore se poursuivre.