Le Rassemblement national (RN), ex FN, a connu ces derniers temps des difficultés judiciaires. Nicolas Bay, député RN européen, est lui-même mis en examen pour abus de confiance dans l’affaire des assistants parlementaires européens. La justice a pris la décision de retenir 2 millions d’euros de subvention publique.
« Ce qui est très grave dans cette affaire, c’est qu’on a deux juges proches du syndicat de la magistrature, qui est une organisation d’extrême gauche (…), qui aujourd’hui instrumentalise le pouvoir judiciaire à des fins politiques, en essayant de tuer le principal parti politique d’opposition » déclare Nicolas Bay, avant d’annoncer avoir créé le site « alerte démocratie » pour « défendre les principes démocratiques ».
Le RN a déposé un recours auprès de la chambre d’instruction. « C’est en cours, et je crois qu’une audience aura lieu dans le courant du mois d’août » informe l’eurodéputé. « On comptait sur cette subvention » déplore-t-il. « Ça va nous empêcher de fonctionner normalement ».
Le changement de nom du parti a eu lieu en juin dernier. « Je crois que c’est utile parce que ça définit peut-être mieux ce que nous sommes aujourd’hui » estime Nicolas Bay. « Front national, ça correspond à une image de pure opposition (…). Aujourd’hui on n’est plus du tout dans cette position-là ».
Concernant Marion Maréchal Le Pen, l’élu considère qu’il « est très possible qu’un jour elle revienne en politique », même si « c’est un choix qui lui appartient ».
Florian Philippot est lui aussi au centre d’une affaire. L’eurodéputée Sophie Montel, a porté plainte contre lui pour « usage de faux ». « Je vois que Philippot s’est engagé dans une voie de garage. Il avait sa place, il a été bien traité » déclare Nicolas Bay. « J’ai le sentiment que les perspectives sont assez sombres »conclut-il.