Robert Ménard juge qu’Emmanuel Macron a eu « tort » de ne pas marcher contre l’antisémitisme

Invité de « Bonjour chez vous » sur Public Sénat ce lundi, le maire de Béziers Robert Ménard juge que le président de la République avait « sa place » à la marche contre l’antisémitisme et accuse Jean-Luc Mélenchon, fondateur de la France insoumise, de « dérive ».
Stephane Duguet

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Il était parmi les 105 000 personnes qui ont défilé à Paris contre l’antisémitisme dimanche, à l’appel du président du Sénat Gérard Larcher et de son homologue de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet. Robert Ménard, maire divers droite de Béziers, soutien de Marine Le Pen à l’élection présidentielle de 2022, estime que c’était « un beau moment » avec un rassemblement « de citoyens, loin des partis politiques et qu’il y a des valeurs qui sont plus importantes que le jeu politique des uns et des autres ».

Élu à la mairie de Béziers depuis 2014, l’ancien journaliste a regretté l’absence du président de la République Emmanuel Macron à cette marche. « Il a commis une erreur, sa place était là ». Le chef de l’Etat avait toutefois envoyé une lettre aux Français dans laquelle il affirmait qu’il n’y aurait pas de « tolérance » avec l’antisémitisme.

Robert Ménard juge aussi sévèrement l’absence de la France Insoumise qu’il accuse de calculs électoraux. « Il y a une dérive de Jean-Luc Mélenchon et un effondrement de son attachement à ce pays », fustige l’édile de la sous-préfecture de l’Hérault.

« Il faut continuer la guerre à outrance »

L’ancien député insoumis, tout comme son mouvement, avait refusé de participer à la manifestation parisienne appelée par les présidents des deux chambres du Parlement à cause de la présence de l’extrême droite représentée par le Rassemblement national et Reconquête. « Marine Le Pen n’est pas homophobe, raciste ou antisémite », défend Robert Ménard qui reconnaît néanmoins qu’il y a au RN des individus « racistes, homophobes et racistes ».

Il dénonce aussi les propos de Jordan Bardella qui avait expliqué sur BFMTV que Jean-Marie Le Pen, condamné pour antisémitisme, « n’était pas antisémite », avant de rétropédaler et reconnaître une maladresse. « C’est une faute, une imbécillité, une idiotie, bien sûr que Jean-Marie Le Pen est antisémite », balaie le maire de Béziers.

Robert Ménard estime aussi qu’Emmanuel Macron a eu tort de demander à Israël de « cesser » les bombardements à Gaza : « Un cessez-le-feu, c’est permettre au Hamas de se reconstituer. Pour se débarrasser du Hamas, il faut continuer la guerre à outrance ». L’ancien journaliste appelle également à une mobilisation « plus massive » pour la libération des 240 otages du Hamas à Gaza. Il souhaite que les huit familles françaises dont des proches sont retenus dans l’enclave palestinienne puissent s’exprimer au congrès de l’Association des maires de France du 20 au 23 novembre.

Partager cet article

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Robert Ménard juge qu’Emmanuel Macron a eu « tort » de ne pas marcher contre l’antisémitisme
3min

Politique

Santé mentale : « 25% des lycéennes ont déjà pensé à la mort », s’alarme la spécialiste Angèle Malâtre-Lansac

Décrété « Grande cause nationale » en 2025, les troubles de la santé mentale concernent 13 millions de français. Un enjeu de santé publique qui touche fortement la jeunesse. Si la question est au centre du débat public, les solutions tardent à être mises en place et le secteur de la psychiatrie manque de moyens. Cette semaine dans Et la Santé ça va ?, Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Céline Brulin et Angèle Malâtre-Lansac, déléguée générale de l’Alliance pour la Santé mentale pour en débattre.

Le

Robert Ménard juge qu’Emmanuel Macron a eu « tort » de ne pas marcher contre l’antisémitisme
4min

Politique

Armement : Kaja Kallas appelle la France à « augmenter les cadences de production »

C’est la voix de la diplomatie européenne. Au moment où le cessez le feu connait des ratés à Gaza, et où la guerre s’enlise en Ukraine, quelle place pour les Européens ? Comment peser sur les grands conflits en cours ? Guerre en Ukraine, cessez-le-feu à Gaza, ou encore traité de libre-échange avec les pays du Mercosur, la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité Kaja Kallas défend son action et répond sans détour aux questions de Caroline de Camaret et d’Armen Georgian dans Ici l’Europe.

Le