Roger Karoutchi « réfléchit » à être candidat à la présidence des LR
Roger Karoutchi, sénateur LR des Hauts-de-Seine, était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. Il envisage de briguer la présidence des Républicains.

Roger Karoutchi « réfléchit » à être candidat à la présidence des LR

Roger Karoutchi, sénateur LR des Hauts-de-Seine, était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. Il envisage de briguer la présidence des Républicains.
Public Sénat

Par Alice Bardo

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Xavier Bertrand a annoncé hier, dans le JDD, renoncer à se présenter à la tête des LR. Il préfère appuyer la possible candidature de Valérie Pécresse et rejette celle de Laurent Wauquiez, dont il dénonce la ligne ultra-droitière.

« À ma connaissance, Pécresse n’a toujours pas dit qu’elle était candidate », rappelle Roger Karoutchi avant de confier qu’il « réflechi(t) à la présidence des Républicains ». « Quand je vois un certain nombre de gens qui ont cherché des parrainages, je peux le faire aussi », poursuit le sénateur. Et d’ajouter : « Je n’ai pas d’ambition, je ne cherche pas à réorganiser le parti pour en faire une machine de guerre pour être candidat, mais en revanche si mes quelques capacités d’organisateurs peuvent servir … »

La date des élections pour la présidence du parti n’a toujours pas été arrêtée. Elles devraient se tenir en novembre prochain, mais la question d’un report à début 2018 est toujours à l’étude. Un report que Roger Karoutchi peut comprendre dans la mesure où les Républicains sont « à peine sortis de la débâcle de la présidentielle ». « D’un autre côté, reporter c’est se dire que pour le moment on reste dans l’intérimaire, dans le transitoire, et ce n’est pas forcément bon », hésite-t-il.

Karoutchi : « Reporter les élections c'est rester dans l’intérimaire, dans le transitoire, et ce n’est pas forcément bon »,
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« Je suis plutôt pour l’unité de la famille »

Le sénateur des Hauts-de-Seine est également dubitatif sur l’avenir de la droite, dont il ne sait pas si elle est en mesure de rester unie : « Moi je suis plutôt pour l’unité de la famille, mais comment organiser l’unité de la famille et la diversité de la proposition et de l’offre ? Si on n’est pas capable de le faire, il ne faut pas rester ensemble.» La rupture entre les tenants d’une opposition claire au gouvernement et ceux plus « macro-compatibles » semble déjà être consommée. En témoigne la création d’un groupe distinct des LR à l’Assemblée nationale, appelé « Les Républicains constructifs, UDI et indépendants ».

Karoutchi : « Moi je suis plutôt pour l’unité de la famille, mais comment organiser l’unité de la famille et la diversité de la proposition et de l’offre ? Si on n’est pas capable de le faire, il ne faut pas rester ensemble.»
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« Être de droite c’est avoir le sens de l’autorité de l’État, une certaine idée de la Nation et une certaine idée du fonctionnement de la République », rappelle Roger Karoutchi. Dans un livre en préparation sur Philippe Seguin, dont il a été le collaborateur pendant de nombreuses années, il rappelle « les grands principes de la République ». Le titre est déjà trouvé : « La République en bandoulière ». Le sénateur semble bel et bien préparer sa candidature à la tête des LR.  « On a le droit de réfléchir dans ce monde », tempère-t-il toutefois pour signifier que son choix n’est pas encore arrêté.

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