L'ancienne ministre de l'Environnement Ségolène Royal a dénoncé lundi la fiscalité sur le carburant, estimant que le ministre de l'Économie Bruno Le Maire "cherche à justifier un matraquage fiscal par l'écologie", ce qui "n'est pas honnête".
"Aujourd'hui, le gouvernement fait 7 centimes sur le gasoil et encore l'année prochaine 6 centimes sur le gasoil, c'est totalement disproportionné, il faut absolument arrêter cette hausse", a déclaré Mme Royal sur RTL, qui y voit une illustration de l'"écologie punitive".
"Vous ne pouvez pas du jour au lendemain taxer d'une façon aussi violente les automobilistes sans prendre l'écologie d'une certaine façon en otage", a critiqué l'ancienne ministre pour qui "une véritable fiscalité écologique, c'est une fiscalité qui permet le changement des comportements".
La hausse des carburants devrait se poursuivre avec des hausses de 6 centimes pour le diesel et 3 centimes pour l'essence
AFP/Archives
Cette hausse des taxes sur les carburants, "je pense, n'est pas légale", a accusé Mme Royal, qui estime que "le gouvernement ne respecte pas l'obligation" de l'article 1 de la loi sur la transition écologique de 2015 qui prévoit que "quand vous faites un centime de plus de fiscalité écologique, vous êtes obligés de baisser d'un centime ailleurs la fiscalité pour qu'il y ait une neutralité fiscale par rapport à l'écologie".
"Ce n'est pas sérieux et ce n'est pas honnête", a poursuivi l'ancienne ministre de l'Environnement, qui estime que "Bruno Le Maire a cassé tous les leviers positifs de l'écologie positive", citant les "10.000 euros pour l'achat de la voiture électrique" et "le crédit d'impôt transition énergétique".
"Il n'y a pas une semaine où il n'y a pas un recul sur l'écologie et on comprend mieux la démission de Nicolas Hulot, parce que je pense qu'il avait pressenti cette dégradation sur les questions environnementales", a accusé Mme Royal après les propos du nouveau ministre de l'Agriculture sur les pesticides.
Didier Guillaume s'est attiré les foudres des ONG vendredi en déclarant que les scientifiques devaient faire la preuve que l'usage de pesticides avait des conséquences sur la santé, dans l'affaire des bébés nés sans bras.
Interrogée par ailleurs pour savoir si elle confirmait qu'elle refusait d'être tête de liste du PS pour les européennes de mai 2019, Mme Royal a répondu: "on verra".
"Mon état d'esprit est loin d'être celui du retour aux combats électoraux. Ce n'est ni mon objectif ni mon état d'esprit ni mon envie", avait déclaré le 14 octobre la finaliste de la présidentielle 2007.
Après le rejet du texte par les députés, les sénateurs examinent à leur tour le budget 2026, marqué par le contexte d’instabilité politique. La majorité sénatoriale de droite et du centre entend aider les entreprises et les collectivités, tout en diminuant les budgets de plusieurs ministères pour renforcer les économies. Le ministre de l’Economie, Roland Lescure, se dit « persuadé qu’un compromis » reste encore « possible », malgré les antagonismes.
Après la publication d’un rapport de la droite sénatoriale destinée à lutter contre l’entrisme islamiste, plusieurs responsables culte musulman ont adressé une lettre ouverte à Gérard Larcher pour dénoncer « une instrumentalisation politique de leur pratique culturelle ».
Face aux menaces russes et à la mise en garde du chef d’état-major, Emmanuel Macron accélère la création d’un service national militaire volontaire. Si les sénateurs reconnaissent l’urgence stratégique, ils pointent une annonce précipitée, sans débat public ni concertation parlementaire, et des financements jugés peu crédibles.
A quelques instants de l’ouverture de l’examen du projet de loi de finances au Sénat, la majorité sénatoriale prévoit, comme promis, de couper dans la copie déposée par le gouvernement pour trouver de nouvelles pistes d’économies, au grand dam des élus de gauche.