Ruffin accuse Rugy d' »organiser le sabotage du Parlement »

Ruffin accuse Rugy d' »organiser le sabotage du Parlement »

Le député Insoumis François Ruffin a accusé jeudi le président de l'Assemblée d'"organiser le sabotage du Parlement" en...
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Le député Insoumis François Ruffin a accusé jeudi le président de l'Assemblée d'"organiser le sabotage du Parlement" en permettant des débats marathon "au pas de charge", François de Rugy critiquant en retour "beaucoup d'inexactitudes".

Face à "un paquet de courriels" ou "remarques sur Facebook" épinglant la présence d'un seul Insoumis sur 17 pour le vote sur le glyphosate dans la loi agriculture, l'élu de la Somme s'est justifié sur son blog en reprochant à François de Rugy d'avoir "oeuvré pour bafouer la démocratie" dans cette "guérilla parlementaire".

"Dans ce tunnel continuel d’amendements, plus de deux mille au total, difficile de deviner quand vont passer les trucs importants (...) Et après sept jours de cette guerre d’usure, ce mardi, à 1h moins deux minutes, le président de Rugy décide, arbitrairement, de prolonger les débats. Comme si le glyphosate était un point anecdotique, ou justement parce qu’il ne l’est pas", écrit-il dans un billet au vitriol.

A ses yeux, il y a une volonté "que la chambre d’enregistrement demeure froide et morte", "que de Rugy veille sur elle comme un croque-mort sur un cadavre". Le président de l'Assemblée "organise lui-même le sabotage du Parlement" et "plutôt que de résister à la toute-puissance de l’Elysée, il agit en porte-flingue", écrit-il.

"Par ces prolongations nocturnes (...) Mais au-delà (...) lui qui devrait préserver le législatif contre l’exécutif, lui s’en fait le complice quotidien pour nous gaver de lois", a estimé le député, selon lequel "pour ce projet agriculture, qui s’annonçait un marathon, de Rugy aurait pu bloquer deux semaines".

"Mais non, il fallait faire vite. Au pas de charge. Parce que, derrière, arrive Elan, sur le logement, et là encore, on bouclera et bâclera en une semaine, samedi et dimanche compris", a-t-il ajouté, évoquant aussi le vote un dimanche soir de la loi asile-immigration.

Pour François Ruffin, "c’est du sabotage législatif" et "de la maltraitance des députés. On s’en fiche, admettons", "des salariés", "surtout, de la maltraitance des citoyens, quand les lois sont ainsi passées, en vitesse, presque en +clando+".

Le président de l'Assemblée a épinglé sur Twitter "beaucoup d'inexactitudes dans ce texte": "ce n’est pas le président de l'Assemblée qui décide de l’ordre du jour; l’heure (et même le jour) de passage d’un article et des amendements est imprévisible, de toute la soirée, il n’y avait qu’un député LFI".

Et "reporter - encore - le débat sur ces amendements, c’était pénaliser les députés qui patientaient depuis le début de la séance pour ce sujet".

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