Ruffin accuse Rugy d' »organiser le sabotage du Parlement »
Le député Insoumis François Ruffin a accusé jeudi le président de l'Assemblée d'"organiser le sabotage du Parlement" en...

Ruffin accuse Rugy d' »organiser le sabotage du Parlement »

Le député Insoumis François Ruffin a accusé jeudi le président de l'Assemblée d'"organiser le sabotage du Parlement" en...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le député Insoumis François Ruffin a accusé jeudi le président de l'Assemblée d'"organiser le sabotage du Parlement" en permettant des débats marathon "au pas de charge", François de Rugy critiquant en retour "beaucoup d'inexactitudes".

Face à "un paquet de courriels" ou "remarques sur Facebook" épinglant la présence d'un seul Insoumis sur 17 pour le vote sur le glyphosate dans la loi agriculture, l'élu de la Somme s'est justifié sur son blog en reprochant à François de Rugy d'avoir "oeuvré pour bafouer la démocratie" dans cette "guérilla parlementaire".

"Dans ce tunnel continuel d’amendements, plus de deux mille au total, difficile de deviner quand vont passer les trucs importants (...) Et après sept jours de cette guerre d’usure, ce mardi, à 1h moins deux minutes, le président de Rugy décide, arbitrairement, de prolonger les débats. Comme si le glyphosate était un point anecdotique, ou justement parce qu’il ne l’est pas", écrit-il dans un billet au vitriol.

A ses yeux, il y a une volonté "que la chambre d’enregistrement demeure froide et morte", "que de Rugy veille sur elle comme un croque-mort sur un cadavre". Le président de l'Assemblée "organise lui-même le sabotage du Parlement" et "plutôt que de résister à la toute-puissance de l’Elysée, il agit en porte-flingue", écrit-il.

"Par ces prolongations nocturnes (...) Mais au-delà (...) lui qui devrait préserver le législatif contre l’exécutif, lui s’en fait le complice quotidien pour nous gaver de lois", a estimé le député, selon lequel "pour ce projet agriculture, qui s’annonçait un marathon, de Rugy aurait pu bloquer deux semaines".

"Mais non, il fallait faire vite. Au pas de charge. Parce que, derrière, arrive Elan, sur le logement, et là encore, on bouclera et bâclera en une semaine, samedi et dimanche compris", a-t-il ajouté, évoquant aussi le vote un dimanche soir de la loi asile-immigration.

Pour François Ruffin, "c’est du sabotage législatif" et "de la maltraitance des députés. On s’en fiche, admettons", "des salariés", "surtout, de la maltraitance des citoyens, quand les lois sont ainsi passées, en vitesse, presque en +clando+".

Le président de l'Assemblée a épinglé sur Twitter "beaucoup d'inexactitudes dans ce texte": "ce n’est pas le président de l'Assemblée qui décide de l’ordre du jour; l’heure (et même le jour) de passage d’un article et des amendements est imprévisible, de toute la soirée, il n’y avait qu’un député LFI".

Et "reporter - encore - le débat sur ces amendements, c’était pénaliser les députés qui patientaient depuis le début de la séance pour ce sujet".

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le

Paris: Politiques manifestation mouvement Bloquons Tout
4min

Politique

Grève du 18 septembre : « Bruno Retailleau a besoin de la violence, des poubelles qui brûlent, pour affirmer son rôle de sauveur », soutient Jean-Luc Mélenchon

Alors que les syndicats appellent à la mobilisation ce jeudi, le leader de La France Insoumise prévient déjà qu’« il y aura des prolongements syndicaux comme il y aura des prolongements politiques » à cette journée, qui « se présente d’ores et déjà comme un immense événement », selon Jean-Luc Mélenchon.

Le

Ruffin accuse Rugy d' »organiser le sabotage du Parlement »
3min

Politique

Mobilisation sociale : « Notre objectif, c’est de mettre la pression sur Sébastien Lecornu, mais aussi sur Emmanuel Macron », lance Manon Aubry (LFI)

Les syndicats appellent à la grève ce jeudi 18 septembre en réaction aux mesures budgétaires présentées par le précédent gouvernement l’été dernier. D’après le ministère de l’Intérieur, entre 600.000 et 900.000 manifestants sont attendus partout en France. Manon Aubry, eurodéputée LFI, espère que la mobilisation sera « encore plus importante » que celle du mouvement « Bloquons tout », le 10 septembre.

Le