Ruffin: “Macron remet en cause la démocratie, pas nous”

Ruffin: “Macron remet en cause la démocratie, pas nous”

François Ruffin, député LFI et initiateur d'une manifestation le 5 mai à Paris, a affirmé jeudi à l'AFP que c'était Emmanuel...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

François Ruffin, député LFI et initiateur d'une manifestation le 5 mai à Paris, a affirmé jeudi à l'AFP que c'était Emmanuel Macron qui remettait "en cause la démocratie" et pas ceux qui appellent à manifester, comme le président vient de le déclarer.

"Je ne remets pas en cause l'élection de M. Macron. C'est lui qui n'accepte pas la démocratie", a affirmé le député Insoumis.

"La démocratie, ça ne veut pas dire que pendant cinq ans, on se tait. Les gens ont le droit de contester, y compris quand le président prend des décisions qui n'étaient pas dans son programme, comme la suppression des contrats aidés ou de l'+exit tax+", a-t-il poursuivi.

Réagissant aux violences commises lors de la manifestation parisienne du 1er mai, M. Macron, en déplacement en Australie, a dénoncé "les pyromanes indignés".

"Les élus qui tiennent constamment un discours d'agitation, c'est leur faute. Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui veulent rejouer la partie démocratique, ils n'ont jamais accepté la défaite", "ils aiment la démocratie quand ils gagnent", a-t-il ajouté, ciblant "ceux qui proposent des manifestations, ou des fêtes".

"+La fête à Macron+, le 5 mai, on la veut festive, revendicative et absolument non-violente", a poursuivi M. Ruffin. "On met tout en oeuvre pour son bon déroulement. On fait ce que la préfecture nous demande de faire, nous retrouver place de l'Opéra et non au Louvre, passer par la place de la République. On met en place deux services d'ordre".

"Je préférerais que le ministre de l'Intérieur et le Premier ministre mettent toute leur énergie à assurer la sécurité du cortège plutôt que de créer la polémique", a-t-il également affirmé. Selon lui, cela montre "leur fébrilité", parce que les manifestants sont "plus nombreux qu'ils le pensaient".

En allusion au 5 mai, Edouard Philippe a appelé mercredi "chacun à bien mesurer ses propos" en particulier "tous ceux qui détiennent une responsabilité par leur mandat, leur fonction".

Dans la même thématique

FRA – FRANCOIS BAYROU – PALAIS ELYSEE
7min

Politique

Dans le camp présidentiel, François Bayrou n’aura pas que des amis

Après la nomination de François Bayrou à Matignon, tout le monde, au sein du bloc central, salue la décision d’Emmanuel Macron. Mais hors micro, on comprend que le président du Modem n’a pas que des soutiens au sein de l’ex-majorité présidentielle. Pour durer, il devra aussi savoir convaincre son propre camp.

Le

the republicans received at the elysee
4min

Politique

Bayrou à Matignon : la droite attend le projet du Premier ministre pour savoir « s’il est l’homme de la situation »

Après l’annonce de la nomination de François Bayrou à Matignon, les sénateurs LR du Sénat sont dans l’expectative. La participation de la droite au prochain gouvernement, dépendra de l’engagement du Premier ministre sur les priorités qu’il a fixé notamment sur la maîtrise de l’immigration et bien sûr du maintien en poste du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Le

Ruffin: “Macron remet en cause la démocratie, pas nous”
6min

Politique

François Bayrou à Matignon : « Il ne semble pas disposé à être un Premier ministre collaborateur »

Emmanuel Macron vient de nommer François Bayrou Premier ministre. Le président du MoDem devient ainsi le premier centriste de la Vème République à accéder à Matignon, il doit désormais composer son gouvernement et se protéger du risque de censure. Allié fidèle mais critique d’Emmanuel Macron, il devra réussir à parler aussi bien aux socialistes qu’à la droite. Analyse sur le plateau de Public Sénat.

Le