Conférences de territoires, statut de l'élu, travail constructif: le député REM François de Rugy, candidat au perchoir, prône une Assemblée nationale "plus démocratique, plus efficace et plus moderne", dans un message diffusé lundi, à la veille du choix des parlementaires.
"Pour la première fois depuis le début de la Ve République, la représentation nationale n’est le fruit des choix que d’une minorité des Français", en raison d'une abstention record aux législatives, souligne l'élu de Loire-Atlantique de 43 ans, ancien candidat à la primaire organisée par le PS.
"Il est indispensable de renforcer sa légitimité démocratique", selon lui. Ainsi, l’Assemblée ne doit "plus être un lieu de provocations et d’anathèmes, un théâtre d’excès et de caricatures".
Dans ce message sur son compte Facebook, M. de Rugy, qui entame son troisième et "dernier mandat de député", met en avant son expérience d'ancien co-président du groupe écologiste de l'Assemblée et ancien vice-président de l'institution.
A ses yeux, "cette législature doit être celle de la concrétisation de réformes démocratiques profondes", avec la "réduction du nombre de députés" et l'"introduction de la proportionnelle", programmées par M. Macron et qu'il avait lui-même proposées durant son dernier mandat.
M. de Rugy veut aussi une Assemblée "plus efficace" et, d'abord, "agir plus vite" en modifiant la procédure, qui "encourage l’enlisement et l’obstruction".
En outre, "il faut un Parlement qui contrôle vraiment" et, pour cela, "moderniser les questions au gouvernement", et accorder "de nouveaux pouvoirs d’enquête, d’accès aux documents administratifs, aux rapports d’inspection de l’administration".
"Trop souvent le symbole de l’opacité, du secret et du règne de pratiques exceptionnelles", selon M. de Rugy, "l’Assemblée gagnerait enfin à être plus moderne". En plus du projet de loi de moralisation de la vie publique, il faudra "des décisions de l’Assemblée sur ses propres pratiques": "retraite des parlementaires, protection sociale en fin de mandat, notes de frais, règles d’emploi et statut des collaborateurs parlementaires, immunité parlementaire".
Il entend aussi "réfléchir à un statut de l'élu qui permette un accès de toutes les classes sociales à la fonction de député à l'avenir".
M. de Rugy plaide aussi pour aller "à la rencontre des citoyens, au travers de conférences parlementaires de territoires". Affirmant refuser le "sectarisme", ce prétendant au perchoir veut que "s'instaure, entre majorité et opposition, une atmosphère de travail constructive".