Rugy veut appliquer les sanctions financières aux “multirécidivistes de l’absence”

Rugy veut appliquer les sanctions financières aux “multirécidivistes de l’absence”

François de Rugy (LREM) veut faire "appliquer strictement" les sanctions financières pour les députés qui seraient ...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

François de Rugy (LREM) veut faire "appliquer strictement" les sanctions financières pour les députés qui seraient "multirécidivistes de l'absence", pouvant atteindre "4.320 euros d'amende" en cas de présence à moins des deux tiers des scrutins solennels, a expliqué dimanche le président de l'Assemblée.

Déclarant qu'"il y a des multirécidivistes de l'absence, dans la majorité et dans l'opposition, mais beaucoup moins qu'avant", M. Rugy a déclaré sur BFMTV que des sanctions sont "appliquées" en commission "s'il y a plus de deux absences consécutives, avec un prélèvement effectif de 360 euros par réunion manquée".

En revanche, a affirmé le locataire du perchoir dans "Dimanche en Politique" en présence d'une douzaine de députés de la majorité, "pour la présence lors des votes dits solennels (dans l'hémicycle), prévus à l'avance, pour lesquels il est facile de s'organiser, la sanction prévue n'a jamais été appliquée par mes prédécesseurs".

"Lors de la réunion de bureau prévue la semaine prochaine, je proposerai que l'on applique strictement les règles de sanctions financières pour celles et ceux qui seraient des multirécidivistes de l'absence", a ajouté M. Rugy, glissant qu'en général, frapper au porte-monnaie, est ce qui se révèle le plus efficace".

Et, a-t-il souligné, "pour une session entière d'octobre à juillet, la règle est simple: s'il y a une absence à plus de deux tiers des scrutins, ce sera 4.320 euros d'amende".

La présidence de l'Assemblée a ensuite précisé à l'AFP que "c'est en cas d'absence non justifiée à plus d'un tiers des votes solennels", et "en cas d'absence à plus de la moitié, la sanction financière est doublée".

"Compte tenu des cas où la délégation de vote a été donnée (...), des votes sur les motions de censure et des excuses présentées en application (des règles ndlr), le fait d’avoir pris part, pendant une session, à moins des deux tiers des scrutins publics (...) entraîne une retenue du tiers de l’indemnité de fonction pour une durée égale à celle de la session; si le même député a pris part à moins de la moitié des scrutins, cette retenue est doublée", stipule le règlement.

L'indemnité des députés, en vigueur depuis 1789 pour permettre à chaque citoyen de se présenter, est fixée par référence au traitement des fonctionnaires occupant les emplois les plus élevés, soit 7.210 euros brut mensuel.

Quelques jours après la faible mobilisation dans l'hémicycle de l'Assemblée lors de l'adoption d'un texte appelant un nouveau traité de l'Elysée entre la France et l'Allemagne, François de Rugy avait plaidé pour des députés "irréprochables" et indiqué que "l'échelle des sanctions", notamment pour lutter contre l'absentéisme, allait être revue.

Dans la même thématique

Paris: Conference Bruno Retailleau Salon Made in France
8min

Politique

Elections sénatoriales 2023 : le groupe LR mise sur une « stabilité », sans exclure une « petite érosion »

Le groupe LR n’anticipe pas de grands changements à l’issue du scrutin sénatorial dimanche. « J’attends que la majorité sénatoriale soit confortée », affirme Bruno Retailleau, président du groupe LR. « Nos divisions sont souvent délétères. C’est souvent ce qui nous fait perdre quelques sièges », met en garde le sénateur, qui doit faire face aussi à « l’émergence d’Horizons ».

Le

Paris Matignon consultations
9min

Politique

Elections sénatoriales 2023 : l’Union centriste, le groupe pivot de la majorité sénatoriale

C’est le groupe faiseur de roi. L’union centriste, sans qui les LR n’ont pas la majorité au Sénat, mise globalement sur une stabilité pour les sénatoriales. Alliés des LR à la Haute assemblée, certains de ses membres soutiennent néanmoins Emmanuel Macron, au risque pour le groupe de jouer parfois le grand écart. Mais son président Hervé Marseille sait veiller sur « la marmite centriste » par son habileté politique.

Le

Rugy veut appliquer les sanctions financières aux “multirécidivistes de l’absence”
5min

Politique

Sénatoriales 2023 : dans le Lot, la succession de Jean-Claude Requier rebat les cartes

Dans le Lot, neuf candidats sont sur la ligne de départ. Dans ce département rural, qui élit deux sénateurs au scrutin majoritaire, la bataille se joue essentiellement entre socialistes et radicaux. A gauche, l’élection de Jean-Marc Vayssouze-Faure semble assurée. Chez les radicaux en revanche, plusieurs candidats se disputent la succession de Jean-Claude Requier, président du groupe au Sénat.

Le