Rwanda: Macron n’ira pas aux commémorations du génocide
Le président Emmanuel Macron "ne pourra pas se rendre" le 7 avril à Kigali à la commémoration du 25e anniversaire du génocide au...

Rwanda: Macron n’ira pas aux commémorations du génocide

Le président Emmanuel Macron "ne pourra pas se rendre" le 7 avril à Kigali à la commémoration du 25e anniversaire du génocide au...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le président Emmanuel Macron "ne pourra pas se rendre" le 7 avril à Kigali à la commémoration du 25e anniversaire du génocide au Rwanda mais sera représenté par le député Hervé Berville, orphelin d’origine rwandaise adopté par une famille française, a-t-on appris de sources concordantes.

"La France sera aux cotés du Rwanda dans ce moment de recueillement", a indiqué l'Elysée, sans donner de raison à l'empêchement de M. Macron.

"Le président de la République m'a demandé d'être son représentant personnel lors des commémorations du 25e anniversaire du génocide des Tutsi le 7 avril", a indiqué à l'AFP Hervé Berville, député du parti présidentiel LREM âgé de 29 ans.

Né à Kigali et orphelin, M. Berville a été adopté à 4 ans par une famille française, en 1994. Il a été l'auteur d'un projet de loi visant à renforcer l'aide de la France aux pays en développement, pour répondre à l'engagement pris par Emmanuel Macron.

Une source proche de l'Elysée soulignait que le choix de M. Berville incarnait la volonté de M. Macron de construire une nouvelle relation avec le Rwanda.

Le président français avait été invité à la commémoration du génocide de 1994 contre les Tutsi, ce qui aurait fait de lui le deuxième président français à se déplacer à Kigali depuis le génocide.

Nicolas Sarkozy avait été le premier chef de l'État français à se rendre au Rwanda en février 2010. A cette occasion, il avait admis à Kigali des "erreurs d'appréciation" de la France à l'époque du génocide, sans présenter d'excuses formelles.

Près d'un quart de siècle plus tard, le rôle joué par la France au Rwanda reste encore un sujet hautement polémique, objet de tensions récurrentes entre Paris et Kigali.

Le président rwandais Paul Kagame, dont le mouvement rebelle a mis fin au génocide, a accusé les autorités françaises d'avoir soutenu le pouvoir hutu et d'avoir été un acteur des tueries ayant fait, selon l'ONU, quelque 800.000 morts entre avril et juillet 1994, essentiellement parmi la minorité tutsi, mais aussi chez les Hutu modérés.

Paris a toujours démenti toute implication dans les massacres.

L'invitation faite à M. Macron avait été perçue comme un nouveau réchauffement des relations entre les deux pays, après le soutien appuyé de Paris à Louise Mushikiwabo, ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères, à la tête de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF, basée à Paris).

Partager cet article

Dans la même thématique

Rwanda: Macron n’ira pas aux commémorations du génocide
7min

Politique

Rencontres avec les partis, votes thématiques : Lecornu tente une « méthode un peu différente » sur le budget

Après le rejet « attendu » du budget par les députés, le premier ministre a pris la parole. Espérant toujours un vote favorable au terme de la procédure, il va de nouveau s’entretenir avec les groupes politiques. Il met les difficultés rencontrées sur le compte de la « stratégie électorale » et du « cynisme » de certains « candidats à la présidentielle ».

Le

Rwanda: Macron n’ira pas aux commémorations du génocide
4min

Politique

Budget : « La suspension de la réforme des retraites doit mener à un accord des socialistes sur le budget global », prévient le député Philippe Juvin

Invité de la matinale de Public Sénat, le rapporteur général de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, Philippe Juvin, a appelé à un « compromis sur le texte global » avec les socialistes. Pour se faire, il compte bien mettre la suspension de la réforme des retraites dans la balance même s’il assure que c’est une « erreur ».

Le

Rwanda: Macron n’ira pas aux commémorations du génocide
3min

Politique

Jamy Gourmaud, « Je me considère comme un passeur, un trait d’union entre ceux qui savent et ceux qui ont envie de savoir »

Après plusieurs décennies à la télévision, le célèbre animateur de l’émission C’est pas sorcier a conquis les réseaux sociaux et rassemble désormais 4,5 millions de followers tout support confondu. Cette popularité s’explique par un talent singulier : rendre accessible l’inaccessible. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur sa soif d’apprendre et sur un métier unique en son genre.

Le