Après la chute du gouvernement de Michel Barnier, le chef de l’Etat dispose d’une marge de manœuvre aussi réduite qu’au lendemain des législatives anticipées pour trouver un nouveau Premier ministre, dans la mesure où les équilibres politiques restent les mêmes à l’Assemblée nationale, observe le sondeur Stéphane Zumsteeg, invité de Public Sénat ce mercredi 4 décembre. Toutefois, l’échéance budgétaire de la fin d’année devrait pousser Emmanuel Macron à agir rapidement.
« S’il fonctionne le vaccin Russe doit faire partie des vaccins à disposition des Européens », affirme Emmanuel Maurel
Par Marie Brémeau
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Pour l’eurodéputé français Emmanuel Maurel (GUE), il n’est pas dans l’intérêt de l’Europe de fermer la porte au dialogue avec le régime de Vladimir Poutine, et encore moins de pénaliser le vaccin Spoutnik, au motif qu’il est russe.
L’aller-retour express du chef de la diplomatie européenne, Josep Borell à Moscou le 7 février dernier ? Emmanuel Maurel concède pour le moins une « visite maladroite » quand certains de ses collègues eurodéputés, principalement des pays de l’Est, n’hésitent pas à parler d’une gifle diplomatique.
Pour une politique diplomatique pragmatique
Mais l’élu français continue de prôner une « politique diplomatique pragmatique » avec le Kremlin. Et peu importe les tensions exacerbées des dernières semaines : l’emprisonnement et la condamnation du militant anti-corruption Alexeï Navalny, les milliers d’arrestations lors de manifestations de soutien ou encore l’expulsion de trois diplomates européens le même jour que la visite du Haut représentant de l’Union européenne.
« Je veux bien qu’on fasse de la géopolitique pour tout, mais en l’occurrence là on a une situation sanitaire tellement dégradée, qu’il faut vacciner les Européens ».
Le refus catégorique de « la diplomatie du vaccin »
Et pas question de « prendre en otage » le vaccin russe dans le bras de fer qui oppose la Fédération de Russie à l’Union européenne. Spoutnik V est d’ailleurs en attente de l’autorisation de mise sur le marché par l’Agence européenne du médicament. « On ne va pas faire dans le nationalisme vaccinal. Si le vaccin russe, une fois toutes les opérations des autorités sanitaires européennes faites, il fonctionne, et bien, il fera partie de la gamme des vaccins à disposition des Européens. Ça me paraît nécessaire. Je veux bien qu’on fasse de la géopolitique pour tout, mais en l’occurrence là on a une situation sanitaire tellement dégradée, qu’il faut vacciner les Européens », affirme clairement Emmanuel Maurel.
En Hongrie, 40 000 doses de vaccins russes ont déjà été livrées et la campagne d’injection a démarré. Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, s’affranchissant ainsi des procédures communes aux 27 Etats membres en matière sanitaire.