Saint-Martin: Poursuivi pour “favoritisme”, le président de la collectivité se défend

Saint-Martin: Poursuivi pour “favoritisme”, le président de la collectivité se défend

Le président de la Collectivité de Saint-Martin, Daniel Gibbs, poursuivi pour "violation des règles de la commande publique",...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le président de la Collectivité de Saint-Martin, Daniel Gibbs, poursuivi pour "violation des règles de la commande publique", invoque une période "d'urgence impérieuse" après le passage de l'ouragan Irma en septembre 2017.

Daniel Gibbs et deux de ses vice-présidentes, Valérie Damaseau et Annick Petrus, sont convoqués devant le tribunal correctionnel le 19 décembre.

Ils avaient été placés en garde à vue mi-octobre, notamment pour des soupçons de délits de favoritisme concernant des marchés publics passés après le passage de l'ouragan qui a dévasté ce territoire des Antilles.

"Passer un marché pour distribuer notamment les dons alimentaires après Irma aurait pris six mois", "ce qui est impensable en période de crise", explique dans un communiqué publié jeudi M. Gibbs, dénonçant une "volonté d'humilier".

"Fallait-il attendre six mois pour distribuer ces dons ? Fallait-il attendre six mois pour déblayer les routes ? Fallait-il attendre six mois pour fournir de l'essence aux secours ?", interroge-t-il. La "période d'urgence impérieuse" d'un mois, au final, était selon lui bien trop courte.

L'incendie de Notre-dame de Paris "a été jugé si catastrophique que six mois d'urgence impérieuse ont été fixés par la préfecture. Pour Saint-Martin, après Irma, la plus grande catastrophe naturelle de notre pays : un mois !", écrit-il.

"Ceux qui nous condamnent trop vite, aujourd'hui, n'étaient manifestement pas à Saint-Martin le 6 septembre 2017. Ils n'ont pas vécu l'immense désolation laissée par Irma, ni les cas d'urgence absolue et les pressions de toutes parts pour régler des situations humaines", conclut le président de la collectivité.

Saint-Martin se relève tout juste du passage de l'ouragan Irma, de catégorie 5, qui a tué 11 personnes en septembre 2017, et endommagé 95% du bâti de l'île et de sa voisine Saint-Barth.

Daniel Gibbs a été élu à la tête de la collectivité de Saint-Martin, en mars 2017, quelques mois avant le passage de l'ouragan.

Dans la même thématique

Saint-Martin: Poursuivi pour “favoritisme”, le président de la collectivité se défend
4min

Politique

Archive. Quand Jean-Luc Mélenchon justifiait les bombardements sur les rebelles syriens

Depuis la chute de Bachar Al-Assad, certaines déclarations de responsables politiques conciliant avec le régime dictatorial refont surface. En octobre 2015 par exemple dans l’émission « Preuves par 3 » sur Public Sénat, Jean-Luc Mélenchon estimait que les bombardements russes et syriens faisaient partie d’une guerre nécessaire contre les rebelles.

Le

Saint-Martin: Poursuivi pour “favoritisme”, le président de la collectivité se défend
3min

Politique

Nouveau gouvernement : la gauche s’engage à renoncer au 49.3 si Emmanuel Macron nomme un Premier ministre issu du NFP

Reçus par Emmanuel Macron ce mardi, avec d’autres formations politiques à l’exception de LFI et du RN, socialistes et écologistes se sont engagés, s’ils accèdent au pouvoir, à ne pas utiliser le 49.3 à condition que les oppositions renoncent à la motion de censure. « Ça a été repris par Horizons, par le MoDem », a assuré Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS.

Le

Saint-Martin: Poursuivi pour “favoritisme”, le président de la collectivité se défend
2min

Politique

Réunion à l’Élysée : Laurent Wauquiez (LR) espère un accord pour « ne pas faire tomber un gouvernement »

À la sortie d’une réunion avec les partis, hors LFI ou RN, le patron des députés de la Droite républicaine insiste à nouveau sur la nécessité d’aboutir à un accord de non-censure pour qu’un gouvernement survive. Il maintient sa ligne rouge : la droite ne veut ni ministres issus de la France insoumise, ni application du programme du Nouveau Front populaire.

Le