Sainte-Soline : Elisabeth Borne « choquée de voir des élus en écharpe tricolore à une manifestation interdite »
« Choquée par le déchaînement de violences à Sainte-Soline », Elisabeth Borne a rendu « hommage aux forces de l’ordre » devant le Sénat. « Les policiers et gendarmes connaissent leur devoir d’exemplarité et de respect de la déontologie », a assuré la première ministre, qui dit avoir « une pensée pour les deux manifestants toujours hospitalisés dans un état très grave depuis samedi ».

Sainte-Soline : Elisabeth Borne « choquée de voir des élus en écharpe tricolore à une manifestation interdite »

« Choquée par le déchaînement de violences à Sainte-Soline », Elisabeth Borne a rendu « hommage aux forces de l’ordre » devant le Sénat. « Les policiers et gendarmes connaissent leur devoir d’exemplarité et de respect de la déontologie », a assuré la première ministre, qui dit avoir « une pensée pour les deux manifestants toujours hospitalisés dans un état très grave depuis samedi ».
François Vignal

Par Public Sénat

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C’est le président du groupe Les Indépendants du Sénat, Claude Malhuret, qui a ouvert les questions d’actualité au gouvernement du Sénat, ce mercredi 29 mars. Quatre jours après les événements de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, le sénateur de l’Allier a dénoncé « les scènes de guerre civile qui se sont déroulées samedi », qui « ont scandalisé les Français : des cars de gendarmes en feu, des hordes de black blocs venus de toute l’Europe ».

« L’ultra gauche européenne a fait de la France son terrain de jeu favori », selon Claude Malhuret

« Cette ultra gauche européenne a fait de la France son terrain de jeu favori car elle sait qu’elle y trouve un relais politique, […] le relais de ceux qui ont défilé samedi, avec écharpe tricolore, dans une manifestation interdite » a dénoncé Claude Malhuret, qui évoque aussi les « saccages de permanences parlementaires, les menaces de mort contre les jeunes enfants des députés ».

Pointant « l’ultra gauche pyromane » dont « l’objectif est l’insurrection et la cible, la République », ce proche d’Edouard Philippe, membre d’Horizons, demande à la première ministre que le gouvernement prenne « toutes les mesures politiques, réglementaires, judiciaires pour protéger tous ceux qui nous protègent ». « Les forces de l’ordre ont eu, au cours des dernières semaines, plus de 400 blessés dont 47 ce week-end à Sainte-Soline. Et je voudrais que nous leur rendions hommage par nos applaudissements », conclut le président de groupe, avant que tous les sénateurs de droite, du centre et de la majorité ne se lèvent pour applaudir.

« J’ai été choquée d’entendre des élus multiplier les propos incendiaires »

« Comme vous, et bon nombre de nos compatriotes, j’ai été profondément choquée par le déchaînement de violences ce samedi à Sainte-Soline, contre les gendarmes, contre l’ordre républicain », a commencé en réponse Elisabeth Borne.

« J’ai été choquée de voir des élus se rendre en écharpe tricolore à une manifestation interdite, j’ai été choquée d’entendre des élus multiplier les propos incendiaires, et parfois même justifier les violences », lance la première ministre, « alors aujourd’hui, avec vous, je veux à mon tour rendre hommage aux forces de l’ordre, à leur courage et à leur engagement ». Et d’ajouter :

Je veux dire ma solidarité aux gendarmes et aux policiers qui ont été blessés à Sainte-Soline ou dans les débordements qui malheureusement, parfois, ont entouré les mobilisations de ces derniers jours.

« Nous faisons tout pour éviter pour que des débordements surviennent » assure Elisabeth Borne

« Les policiers et gendarmes connaissent leur devoir d’exemplarité et de respect de la déontologie. Le ministre de l’Intérieur l’a encore rappelé hier », a continué la première ministre, qui dénonce la responsabilité « des casseurs […] qui sont à l’origine des scènes des derniers jours. C’est leur comportement qui met en danger chacun ».

« De notre côté, nous faisons tout pour éviter pour que des débordements surviennent. Et comme vous tous ici, j’ai une pensée pour les deux manifestants toujours hospitalisés dans un état très grave depuis samedi », affirme Elisabeth Borne, qui souligne que « la grande majorité des mobilisations » se sont déroulées « sans heurts ». La première ministre rappelle en conclusion que « la violence n’a pas sa place dans les cortèges ».

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