Le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez "tien(t)" à ce que le Rassemblement national (RN, ex-FN) ait "droit au même traitement équitable que tout autre parti ou tout autre justiciable", au sujet de la saisie de 2 millions d'euros par la justice enquêtant sur des emplois présumés fictifs d'assistants d'eurodéputés.
"Il faut bien remettre l’affaire en perspective. Les élus du Rassemblement national sont soupçonnés, dans le cadre d’une très grosse enquête judiciaire, d’avoir utilisé l’argent public du parlement européen pour en réalité financer des postes qui ne servaient qu'au parti", a déclaré M. Wauquiez sur RMC et BFMTV.
"Moi, ce à quoi je tiens, c’est que le Rassemblement national ait le droit au même traitement équitable que tout autre parti ou tout autre justifiable". "Ca veut dire ni plus, ni moins", a poursuivi le président de LR.
"Dans cette affaire, il y a une saisine qui a été décidée par un juge. Si Marine Le Pen n’est pas d’accord, il faut qu’elle puisse faire un recours. C’est comme tout justiciable la voie de protection pour faire valoir ses droits", a développé le président d'Auvergne-Rhône-Alpes.
Marine Le Pen a dénoncé un "coup d'Etat" des juges et une "peine de mort" pour son parti après la saisie de 2 millions d'euros d'aide au RN, ordonnée par les juges financiers parisiens dans le cadre de l'affaire des emplois présumés fictifs d'assistants d'eurodéputés FN au Parlement européen.
Coup d'Etat des juges ? "Ca n’a pas de sens. Est-ce que quand le Parquet national financier s’en est pris à François Fillon, c’était un coup d’Etat des juges ? En tout cas, ça c’est passé. Là, si Marine Le Pen veut se protéger et protéger ses droits, qu’elle fasse un recours", a dit M. Wauquiez.