Salafisme: Vallaud (PS) s’étonne des propositions de l’ex-Premier ministre Valls
Boris Vallaud, porte-parole des députés socialistes, s'est étonné mardi que l'ancien Premier ministre Manuel Valls propose des...

Salafisme: Vallaud (PS) s’étonne des propositions de l’ex-Premier ministre Valls

Boris Vallaud, porte-parole des députés socialistes, s'est étonné mardi que l'ancien Premier ministre Manuel Valls propose des...
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Boris Vallaud, porte-parole des députés socialistes, s'est étonné mardi que l'ancien Premier ministre Manuel Valls propose des mesures qu'il avait jugées selon lui impossibles à mettre en oeuvre lorsqu'il était à Matignon.

Interrogé sur LCP sur la proposition de M. Valls d'interdire le salafisme, Boris Vallaud a dit "ne pas bien voir ce que ça signifie".

"Je m'étonne que Manuel Valls, qui avait eu l'occasion, dans ses fonctions précédentes, de dire qu'un certain nombre de mesures n'étaient pas possibles, ni matériellement, ni juridiquement, les propose aujourd'hui", a-t-il déclaré.

Manuel Valls a plaidé dimanche, deux jours après les attaques jihadistes de l'Aude, pour une "interdiction du salafisme" et a évoqué une éventuelle "rétention administrative" des fichés S les plus dangereux, une proposition également défendue par le président de LR Laurent Wauquiez.

"On n’interdit pas une religion ou même une idée, mais je dis très clairement qu'il faut interdire au fond la propagation de ce qu’est le salafisme, parce que il est là l’ennemi", a précisé Manuel Valls mardi sur franceinfo.

"Bien sûr tous les salafistes ne sont pas terroristes, mais tous les terroristes sont salafistes", a-t-il ajouté.

Concernant les fichés S, il a souligné qu'il "ne propose pas (de les) enfermer tous" mais que la question d'en enfermer certains, "de manière préventive", "se pose".

"Je connais la complexité en termes de droit, mais je pense que nos compatriotes attendent que sur ce sujet-là le débat puisse se tenir, pas par démagogie", comme ont pu le faire Laurent Wauquiez ou Marine Le Pen - mais pour "adapter, évaluer" notre droit, qui "n’est pas figé", a-t-il développé.

Le président du groupe majoritaire LREM à l'Assemblée nationale Richard Ferrand s'était un peu plus tôt borné à considérer que Manuel Valls, apparenté au groupe, "a son expérience et a dit ce qu'il ressentait là-dessus".

Aurait-il dû se taire ? "Non, on ne gagne jamais à se taire, on est dans une démocratie", a commenté M. Ferrand.

Quant à Marine Le Pen et Laurent Wauquiez, "si les uns et les autres veulent s'acoquiner en pensant que sur le malheur, voire l'angoisse, on peut prospérer électoralement, je le leur laisse", a-t-il ajouté, déplorant qu'ils aient, "sans attendre, sans pudeur, sans respect, sans dignité", utilisé "la peine de tous (...) pour immédiatement remettre les mains dans les pires politicailleries".

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