Salafisme: Vallaud (PS) s’étonne des propositions de l’ex-Premier ministre Valls

Salafisme: Vallaud (PS) s’étonne des propositions de l’ex-Premier ministre Valls

Boris Vallaud, porte-parole des députés socialistes, s'est étonné mardi que l'ancien Premier ministre Manuel Valls propose des...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Boris Vallaud, porte-parole des députés socialistes, s'est étonné mardi que l'ancien Premier ministre Manuel Valls propose des mesures qu'il avait jugées selon lui impossibles à mettre en oeuvre lorsqu'il était à Matignon.

Interrogé sur LCP sur la proposition de M. Valls d'interdire le salafisme, Boris Vallaud a dit "ne pas bien voir ce que ça signifie".

"Je m'étonne que Manuel Valls, qui avait eu l'occasion, dans ses fonctions précédentes, de dire qu'un certain nombre de mesures n'étaient pas possibles, ni matériellement, ni juridiquement, les propose aujourd'hui", a-t-il déclaré.

Manuel Valls a plaidé dimanche, deux jours après les attaques jihadistes de l'Aude, pour une "interdiction du salafisme" et a évoqué une éventuelle "rétention administrative" des fichés S les plus dangereux, une proposition également défendue par le président de LR Laurent Wauquiez.

"On n’interdit pas une religion ou même une idée, mais je dis très clairement qu'il faut interdire au fond la propagation de ce qu’est le salafisme, parce que il est là l’ennemi", a précisé Manuel Valls mardi sur franceinfo.

"Bien sûr tous les salafistes ne sont pas terroristes, mais tous les terroristes sont salafistes", a-t-il ajouté.

Concernant les fichés S, il a souligné qu'il "ne propose pas (de les) enfermer tous" mais que la question d'en enfermer certains, "de manière préventive", "se pose".

"Je connais la complexité en termes de droit, mais je pense que nos compatriotes attendent que sur ce sujet-là le débat puisse se tenir, pas par démagogie", comme ont pu le faire Laurent Wauquiez ou Marine Le Pen - mais pour "adapter, évaluer" notre droit, qui "n’est pas figé", a-t-il développé.

Le président du groupe majoritaire LREM à l'Assemblée nationale Richard Ferrand s'était un peu plus tôt borné à considérer que Manuel Valls, apparenté au groupe, "a son expérience et a dit ce qu'il ressentait là-dessus".

Aurait-il dû se taire ? "Non, on ne gagne jamais à se taire, on est dans une démocratie", a commenté M. Ferrand.

Quant à Marine Le Pen et Laurent Wauquiez, "si les uns et les autres veulent s'acoquiner en pensant que sur le malheur, voire l'angoisse, on peut prospérer électoralement, je le leur laisse", a-t-il ajouté, déplorant qu'ils aient, "sans attendre, sans pudeur, sans respect, sans dignité", utilisé "la peine de tous (...) pour immédiatement remettre les mains dans les pires politicailleries".

Dans la même thématique

Salafisme: Vallaud (PS) s’étonne des propositions de l’ex-Premier ministre Valls
3min

Politique

La musique gitane « n’a pas de barrière, les gens vibrent de la même manière » : le message de paix et universaliste de Chico

Co-fondateur des Gipsy Kings, aujourd’hui leader de Chico and the Gypsies, il est un artiste incontournable de la scène de musique gitane. Des titres tels que Bamboléo ou Djobi Djoba ont su faire danser la France et le monde. Cinquante ans de carrière qui ont permis de mettre en avant la musique gitane, et d’incarner l’universalité de la musique. Aujourd’hui, dans l’émission Un monde, un regard, Rebecca Fitoussi reçoit Chico.

Le

Vinci Autoroutes augmentation du prix des peages
3min

Politique

Profits des sociétés d'autoroutes : “Le sénat avait vu juste”

Les chiffres d’affaires des quatres principales sociétés d'autoroutes s'envolent et donnent raison aux prévisions de la commission d'enquête du Sénat de 2020.  Presque vingt ans après la privatisation des autoroutes françaises, les actionnaires encaissent des surprofits colossaux. Dans un contexte d'économies drastiques, des sommes pareilles font tâche. 

Le

PARIS,  Retirement protest demanding the payment of pension benefits
5min

Politique

Abattement fiscal des retraités : les sénateurs peu favorables à sa suppression

5 milliards d’euros. C’est la somme que le gouvernement espère économiser s’il venait à supprimer l'abattement fiscal sur les retraités. Il y a quelques jours, la ministre des Comptes publics a évoqué cette piste pour participer à l’effort de 40 milliards d’euros, estimé nécessaire pour réduire la dette.

Le