Salaires amputés de Le Pen: le Parlement européen nie toute « persécution »
Le Parlement européen s'est défendu de toute "persécution" de l'eurodéputée d'extrême droite Marine Le Pen, dans un communiqué publié jeudi soir...

Salaires amputés de Le Pen: le Parlement européen nie toute « persécution »

Le Parlement européen s'est défendu de toute "persécution" de l'eurodéputée d'extrême droite Marine Le Pen, dans un communiqué publié jeudi soir...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le Parlement européen s'est défendu de toute "persécution" de l'eurodéputée d'extrême droite Marine Le Pen, dans un communiqué publié jeudi soir, répliquant aux accusations de la Française sur des retenues sur son salaire pour l'emploi douteux d'assistants parlementaires.

La candidate à l'élection présidentielle française nie tout abus et a dénoncé un "combat politique" du Parlement contre son parti, le Front national, alors que les retenues doivent commencer à la mi-février sur son salaire, et que d'autres sont déjà en cours pour d'autres élus européens du FN, dont Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch.

"Aucune procédure de recouvrement ne s'inscrit en aucune manière dans un processus de discrimination ou de persécution envers une personne ou un parti politique", a souligné dans son communiqué l'europarlement, précisant que "le recouvrement n'intervient qu'en cas de refus de remboursement des sommes indûment perçues".

"Suite aux conclusions d'une enquête menée par l'Organisme européen de lutte contre la fraude (Olaf), l'administration du Parlement européen a été informée qu’une somme de 340.000 euros avait été indûment perçue par deux assistants parlementaires de la députée européenne Marine Le Pen", a-t-il rappelé.

"Après avoir donné la possibilité à la députée de faire valoir toute observation utile, le Parlement a décidé, suivant la règlementation financière européenne en vigueur, de procéder au recouvrement de la somme due", a-t-il ajouté.

L'Olaf, après son enquête, avait transmis en juillet 2016 un rapport final au président du PE, où il avait évalué le préjudice financier subi par l'Union européenne à 340.000 euros.

Le député européen et euroseptique Nigel Farage, le 1 février à Bruxelles
Le député européen et euroseptique Nigel Farage, le 1 février à Bruxelles
AFP/Archives

Le Parlement européen avait ensuite décidé en décembre 2016 du recouvrement effectif des sommes versées pour les assistants parlementaires de Mme Le Pen, dont il considère qu'ils n'effectuaient pas véritablement un travail lié au mandat européen de l'eurodéputée.

Un recours est possible contre cette procédure, "devant les instances décisionnelles du Parlement européen" ou "devant la Cour de justice européenne", mais il n'est pas suspensif, a précisé le Parlement.

Outre les affaires liés aux eurodéputés FN, une dizaine d'eurodéputés britanniques de Ukip, dont Nigel Farage, sont aussi soupçonnés par le Parlement européen d'avoir indûment perçu des centaines de milliers d'euros pour rémunérer des assistants ne travaillant pas réellement dans le cadre de l'institution, a-t-on appris jeudi de source parlementaire à Bruxelles.

Partager cet article

Dans la même thématique

Salaires amputés de Le Pen: le Parlement européen nie toute « persécution »
2min

Politique

Révision de la taxe foncière repoussée au printemps : Jean-François Husson pointe l’« erreur de méthode » du gouvernement

Le rapporteur du budget au Sénat pointe « un vrai défaut de méthode » du gouvernement, qui annonce suspendre sa réforme précipitée du mode de calcul de la taxe foncière. Sur le fond, le sénateur LR soutient une réforme et défendra durant l’examen du budget l’accélération de « la révision des valeurs locatives des bâtiments d’habitation et des bâtiments commerciaux ».

Le

Salaires amputés de Le Pen: le Parlement européen nie toute « persécution »
3min

Politique

Violences faites aux femmes : un projet de loi attendu au premier semestre 2026

Au lendemain de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé a été interpellée, aux questions d’actualité au gouvernement, sur la nécessité de présenter une loi-cadre. Ce texte pourrait être présenté en Conseil des ministres au premier semestre 2026.

Le