Salon de l’agriculture : « Arrêtons de mettre une défiance vis-à-vis de nos professionnels », dénonce Jean Rottner

Salon de l’agriculture : « Arrêtons de mettre une défiance vis-à-vis de nos professionnels », dénonce Jean Rottner

L’agri-bashing est un sujet incontournable de cette édition 2020 du Salon de l’Agriculture. Notre journaliste a interrogé Jean Rottner, président Les Républicains de la région Grand Est, sur les moyens à mettre en place pour aider les agriculteurs à relever le défi de la transition écologique.
Mathilde Nutarelli

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Les agriculteurs font aujourd’hui face à un défi de taille, celui de rendre leurs exploitations compatibles avec la préservation de l’environnement. La transition écologique est un sujet sensible, objet de crispations et de tensions entre eux et la population. Investissements considérables, renoncement aux produits phytosanitaires, labellisation bio sont autant de démarches à mettre en place pour limiter l’impact de la production agricole sur la biodiversité et les écosystèmes. Autant de démarches qui risquent de mettre en danger de nombreuses exploitations.

Jean Rottner, président de la région Grand Est, dénonce une situation qui défavorise les agriculteurs, qu’il considère déjà mis en difficulté par les « sur-normes françaises ». D’autant « que l’agriculture est un pan entier de notre économie », défend-il.

C’est pourquoi l’élu local a l’ambition de « faire de [sa] région la première région bas carbone de France » en modernisant les fermes grâce au programme « Fermes du futur ». Un programme qui consiste à utiliser les données de l’exploitation agricole pour mettre de place des équipements connectés afin de moderniser la production.

Jean Rottner s’est également exprimé sur l’utilisation de produits phytosanitaires et les zones de non traitement (ZNT). Mises en place au 1er janvier 2020 par un décret gouvernemental, les ZNT obligent les agriculteurs à instaurer une distance de sécurité entre les habitations et les cultures lors de la pulvérisation de pesticides. Elles sont de 20 mètres pour les produits les plus dangereux, de 10 mètres pour les cultures hautes et de 5 mètres pour les autres. L’élu regrette que « l’on soit obligé de légiférer pour cela ». Il considère que ce décret « répond à une forme de psychose et pas à une forme de maîtrise et de pédagogie, qui auraient été bien meilleures ».

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