Contexte international oblige, Emmanuel Macron n’a fait qu’une visite éclair au Salon de l’agriculture. « Je regrette profondément de ne pas passer la journée. J’y serai de cœur et d’âme, croyez-le bien ». Avant de prendre congé, « c’est un message grave » qu’a adressé le chef de l’Etat aux responsables des filières et des syndicats agricoles.
« La guerre est revenue en Europe. Cette guerre a été choisie unilatéralement par le président Poutine […] De manière certaine, il y aura des conséquences sur nos exportations pour les grandes filières », a-t-il prévenu, citant les secteurs du vin, des céréales et de l’alimentation du bétail ».
Le chef de l’Etat a ensuite livré « sa conviction ». « Cette guerre durera […] Il y aura des conséquences durables »
Pour y faire face, « Nous sommes en train de bâtir […] un plan de résilience, d’abord pour sécuriser pour nos filières nos intrants, ensuite pour essayer au maximum de bâtir des boucliers en termes de coûts aux niveaux national et européen » […] Nous seront là. Français et européens, pour accompagner nos agriculteurs, pour essayer de sécuriser au maximum l’énergie et les intrants, pour accompagner en termes de revenus », a-t-il promis.
La France est le neuvième fournisseur de la Russie en produits agroalimentaires, pour 780 millions d’euros par an, selon l’association française de l’agro-industrie Ania.