Invité de la matinale de Public Sénat, le député de la Somme, Jean-Philippe Tanguy a expliqué la position de son groupe sur la proposition du gouvernement de présenter un nouveau texte sur l’immigration au début de l’année 2025. Le député de la commission des finances a également détaillé la position de son groupe sur le vote du budget, sans évoquer précisément les amendements que son groupe défendra.
Salon de l’agriculture : la visite d’Emmanuel Macron « a été très compliquée » détaille Christiane Lambert
Par Océane Blanchard
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« Il n'y a pas ‘trop’ d'agriculteurs en France. Il y a une agriculture extrêmement diversifiée » réagit Christiane Lambert, présidente du FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles). Tiraillés entre une agriculture plus saine et des situations économiques très difficiles, le monde agricole appelle à l’aide.
Invitée de la matinale de « Bonjour Chez Vous », Christiane Lambert revient sur la visite d’Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture. « Ça a été très compliqué la visite d’Emmanuel Macron, il a fallu travailler en amont. Il y a des décisions qui ont été prises que les agriculteurs ont du mal à accepter » analyse-t-elle. Parmi elles ? Les zones de « non-traitement ».
Depuis le 1er janvier, les agriculteurs doivent respecter des « zones de non-traitement » entre cultures et habitations lors de la pulvérisation de pesticides. Mais cet arrêté, qui limite la zone de culture agricole, n’a pas prévu de compensation. « Nous avons demandé 2 choses : une compensation économique, […] et que les agriculteurs ne soient pas en insécurité juridique » explique Christiane Lambert.
Autre point de discorde : la retraite des agriculteurs. Au salon, le président a affirmé l’impossibilité de passer les pensions actuelles à 85% du Smic « dans l’immédiat ». « Est-ce qu'on peut dire sincèrement que des agriculteurs qui ont travaillé toute leur vie perçoivent 740€ pour les hommes, 580€ pour les femmes, alors que la retraite moyenne des Français est de 1380 € ? » interpelle la présidente du FNSEA.
« Ce n’est pas aux agriculteurs de payer le Brexit »
Mais les revendications des agriculteurs ne se cantonnent pas aux politiques nationales. À l’échelle européenne, le budget de la PAC inquiète, au moment où la sortie du Royaume-Uni va coûter cher aux états membres. « La France a peut-être trop tardé à s'exprimer » déclare Christiane Lambert, qui reconnaît les efforts récents d’Emmanuel Macron sur le sujet. Le Président a en effet affirmé que « ce n’est pas aux agriculteurs de payer le Brexit ».
« Le Brexit est passé, c'est moins 12 milliards d'euros dans le budget général. C'est moins 3 milliards d'euros pour la PAC. On ne peut pas demander plus aux agriculteurs français et européens et dire on va diminuer le budget » estime-t-elle.
La présidente de la FNSEA tire également la sonnette d’alarme sur les négociations internationales, notamment concernant le secteur viticole. Donald Trump a en effet décidé d’imposer des taxes sur les vins français en réponse au conflit Airbus/Boeing et aux taxations des GAFAM. « C'est catastrophique pour le secteur du vin. Il faut que le gouvernement français continue à pousser, la décision elle est au niveau européen » conclut Christiane Lambert.