Salon de l’agriculture : « Les problèmes de fond ne sont pas réglés », déplore François Ruffin

En visite au Salon de l’agriculture, François Ruffin estime que l’Etat « n’assume pas son rôle » de protection des agriculteurs. Le député regrette ainsi l’absence des questions de libre-échange et de revenus des exploitants dans la loi d’orientation agricole, définitivement adoptée la semaine dernière.
Rose Amélie Becel

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« On a vu toutes les organisations agricoles ce matin, il n’y en a pas une seule qui nous a parlé de cette loi d’orientation agricole, ou qui pense qu’elle règle les problèmes. » Le constat de François Ruffin, en visite au Salon de l’agriculture ce 25 février, est sévère. Pour le député du Nouveau Front populaire, rattaché au groupe écologiste à l’Assemblée, le calme apparent dans lequel se déroule le Salon cache en réalité une colère sourde.

« On fait du bricolage, du bidouillage ! »

« La situation est paisible en apparence, mais les problèmes ne sont pas réglés », observe-t-il. Pensé comme une réponse à la colère de la profession, la loi d’orientation agricole définitivement adoptée la semaine dernière, ne contient « aucune orientation », déplore le député. « On fait du bricolage, du bidouillage ! »

Pour François Ruffin, deux sujets majeurs sont ainsi éludés : la question des revenus et celle des accords de libre-échange. « La question de la mondialisation, de si nous devons être compétitifs avec les fermes usines du Brésil ou d’Ukraine, elle est encore devant nous. La question de « Est-ce qu’on peut vivre de son travail en agriculture ? », elle n’est pas réglée », affirme-t-il.

Sur ces deux points, des chantiers ont tout de même été lancés par le gouvernement. Avant l’ouverture du Salon de l’agriculture, la ministre Annie Genevard a annoncé vouloir « ajuster » la loi Egalim, qui régit les relations entre les agriculteurs et la grande distribution, pour mieux protéger les exploitants. Samedi dernier, lors de l’inauguration du salon, Emmanuel Macron a de son côté assuré poursuivre sa recherche d’une « minorité de blocage », pour empêcher le vote du Mercosur au Conseil de l’Union européenne.

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