Sandro Gozi, chargé de mission à Matignon, taxé de trahison à Rome
Une partie de la classe politique italienne criait à la trahison jeudi après la nomination de l'ancien ministre italien Sandro...

Sandro Gozi, chargé de mission à Matignon, taxé de trahison à Rome

Une partie de la classe politique italienne criait à la trahison jeudi après la nomination de l'ancien ministre italien Sandro...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Une partie de la classe politique italienne criait à la trahison jeudi après la nomination de l'ancien ministre italien Sandro Gozi comme chargé de mission auprès du Premier ministre français, Edouard Philippe, réclamant sa déchéance de nationalité.

"Tu travailles pour le gouvernement italien, tu représentes et tu sers l'Etat italien et puis à un certain point tu le trahis et tu vas t'enrôler dans les rangs d'un autre gouvernement", s'est insurgé Luigi Di Maio, vice-Premier ministre italien et chef du Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème).

"Alors il faut réfléchir si on doit lui enlever la nationalité car nous sommes face à quelque chose d'inquiétant, un de nos secrétaires d'Etat devient maintenant membre d'un autre gouvernement avec lequel nous avons de nombreux points en commun mais aussi des intérêts divergents", a ajouté M. Di Maio.

Proche de Romano Prodi, dont il fut un collaborateur à la tête de la Commission européenne, M. Gozi, 51 ans, a été secrétaire d'Etat italien aux Affaires européennes de 2014 à 2018.

Candidat sur la liste du parti présidentiel français En Marche! aux élections européennes de mai, il fait partie des cinq eurodéputés en France qui prendront leurs fonctions au départ des élus britanniques après le Brexit.

En attendant, il a été chargé de mission auprès de M. Philippe sur le suivi de la mise en place des nouvelles institutions européennes et des relations avec le Parlement européen, "dans le contexte du démarrage d'un nouveau cycle politique au niveau de l'Union européenne", avait indiqué Matignon fin juillet.

"Mais qu'est-ce qu'il veut Di Maio? Je ne suis ni ministre, ni secrétaire d'Etat, et je n'ai pas prêté serment sur la Constitution française", a réagi M. Gozi, cité jeudi par le quotidien La Repubblica.

"A Paris ils en sont bouche bée. Ma collaboration est vue comme un signe d'amitié", a-t-il ajouté.

Giorgia Meloni, cheffe du petit parti d'extrême droite Fratelli d'Italie (FDI), a lancé de son côté une pétition pour demander au gouvernement d'obtenir que M. Gozi renonce à sa charge en France ou soit privé de sa nationalité.

Partager cet article

Dans la même thématique

Sandro Gozi, chargé de mission à Matignon, taxé de trahison à Rome
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Sandro Gozi, chargé de mission à Matignon, taxé de trahison à Rome
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le