Santé: Hamon (PS) veut modifier le financement de l’hôpital
Benoît Hamon, candidat socialiste à la présidentielle, a indiqué mardi qu'il voulait modifier le financement de l'hôpital et...

Santé: Hamon (PS) veut modifier le financement de l’hôpital

Benoît Hamon, candidat socialiste à la présidentielle, a indiqué mardi qu'il voulait modifier le financement de l'hôpital et...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Benoît Hamon, candidat socialiste à la présidentielle, a indiqué mardi qu'il voulait modifier le financement de l'hôpital et revenir en partie sur la tarification à l'activité.

"On ne peut pas gérer un hôpital comme une entreprise. C'est la raison pour laquelle j'introduirai une modification du financement de l'hôpital demain", a déclaré sur Europe 1 M. Hamon avant d'exposer dans la matinée ses propositions en matière de santé lors d'un "grand oral des candidats" organisé par la Mutualité française au palais Brongniart à Paris.

"Ça va mal à l'hôpital", a-t-il souligné. Les personnels soignants et administratifs "vont mal parce qu'ils ont une surcharge de travail". "Cette surcharge de travail est en partie liée à la manière dont est financé et fonctionne aujourd'hui l'hôpital", a-t-il affirmé.

"Il fonctionne selon la tarification à l'activité. On multiplie les actes pour obtenir un bon financement de l'hôpital", a développé le candidat, préconisant "une modification" de ce système.

"Si un certain nombre d'actes doivent continuer à être financés de cette manière-là, je pense qu'il faut introduire une notion de financement forfaitaire", a-t-il précisé.

M. Hamon estime également qu'"il faut augmenter la part de remboursement de la Sécurité sociale" pour les soins dentaires, d'optique et les prothèses auditives. "Elle est aujourd'hui ridicule et finalement elle est essentiellement à la charge des complémentaires santé, ce qui fait que non seulement les tarifs sont élevés, mais qu'on est plus ou moins bien protégés selon qu'on a une bonne mutuelle ou pas".

Le candidat socialiste a par ailleurs plaidé pour "une politique drastique de réduction des pesticides, de lutte contre les perturbateurs endocriniens, car ils sont responsables de diabète, de maladies cardiovasculaires et de cancers nombreux", a-t-il dit.

Au palais Brongniart, il a annoncé vouloir sortir du "régime dérogatoire" qu'est celui de l'AME (aide médicale d'Etat, réservé aux immigrés en situation irrégulière) en l'intégrant à la protection universelle maladie, et automatiser "l'accès aux droits pour la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) ou l'aide à la complémentaire santé pour les plus pauvres", une "priorité", selon lui.

Par ailleurs, il souhaite élargir à terme l'ensemble des aides publiques à la complémentaire santé, notamment fiscales, "aux fonctionnaires, retraités et étudiants qui n'en jouissent pas", quitte à envisager "une contribution supplémentaire (...) de la dépense publique" sans diminuer les aides existantes pour les salariés.

Face aux prix exorbitants de certains médicaments, M. Hamon n'exclut pas de recourir à la licence d'office, "l'arme ultime" pour "générer une molécule" (produire des génériques) dès lors que les prix du marché "ne correspondent pas à la réalité des coûts de production", a-t-il redit.

Partager cet article

Dans la même thématique

« Déni démocratique », « inqualifiable » : la nomination de Michel Barnier fait l’unanimité contre elle dans la gauche du Sénat
6min

Politique

Budget 2026 : la gauche dénonce un budget qui fait payer « à tous les Français les avantages de quelques-uns »

Après les annonces de François Bayrou, la gauche sénatoriale dénonce un budget « profondément inégalitaire », qui fait payer à tous les « largesses fiscales » du gouvernement à l’égard des grandes fortunes ces dernières années. Alors que le spectre de la censure plane sur le gouvernement Bayrou, les socialistes semblent miser sur la contribution de solidarité mais préviennent : si le dispositif n’est pas à la hauteur, « ça ne sera pas possible. »

Le

France Budget
6min

Politique

Budget de François Bayrou : « Ce n’est pas d’une violence inouïe, par rapport à ce qu’on risque si on ne fait pas d’efforts », selon François Patriat

Après le plan d’économies de près de 44 milliards d’euros annoncé par le premier ministre, le socle commun est à peu près satisfait au Sénat, d’autant que les propositions de la Haute assemblée ont été en partie reprises. Mais sur la question des collectivités, ça grince chez les LR.

Le